19 nov. 2023

I. Le projet du samedi 18 novembre chez Ma' -- II. Silent Sunday #333 chez Isa le 19 novembre 2023

I. Projet [52-2023] semaine 46 chez Ma' : « Par monts et par vaux »
 
 Pourquoi se mettre en mouvement
Dans le plus profond dénuement ?
Vers chaque lieu même impossible
Se réjouir de l’accessible.

Partir là-bas, de tout côtés
Pour découvrir des nouveautés ;
Par monts et par vaux sur la terre
Se fondre en l’orbe du mystère.


Cueillir les courbes d’horizons
Malgré l’ombre de nos prisons ;
Ainsi jaillit la certitude
De s’enivrer de vastitude.



💕💖💕
 
 II. Ce dimanche silencieux chez l'amie Isabelle
 Chut... pas un mot... juste une photo ! 
Merci à vous qui passez par là...
Pour lire les autres participants, suivez les commentaires sur les liens précités de Ma' et Isa

11 nov. 2023

I. Le projet du samedi 11 novembre chez Ma' -- II. Silent Sunday #332 chez Isa le 12 novembre 2023

 1. Projet [52-2023] semaine 45 chez Ma' : « Correspondance(s) »
 
“Correspondance(s)” : du latin médiéval “correspondere”, signifie “s’harmoniser”; ce mot évoque une certaine similitude et régularité dans les échanges entre deux ou plusieurs personnes ; “Correspondance(s)”, indique également la concordance entre des services de transport permettant de circuler d’un réseau à l'autre.
"Correspondances" apparaît dans un sonnet de Charles Baudelaire qui compare la nature à un temple ; le poète exprime les rapports entre les diverses sensations, dans une perception synesthésique [sensorielle]. 
 
Bien chers toutes et tous,
Voici perpétuée
cette correspondance
dans la continuité
de nos publications
empreintes d’harmonie
et de liens d’amitié.
 
Choix de la correspondance amoureuse :

L’art d'aimer et de l’écrire
 
Ma main légère vole à fleur de ce papier
Griffonnant des mots doux que mon âme compose ;
Que vibre ce poème en pétales de rose
Effeuillés de l’écrin déliant chaque pied.
 
L’encre de l’amour coule énamourant notre âme
Je rêve d’une histoire où frémiront nos cœurs ;
Ta lèvre de satin, de ses baisers vainqueurs
Épousera ma peau qu’une caresse pâme.
 
Le parfum de la joie étreint l’affinité
De la correspondance entrelaçant nos lettres ;
Nos déclarations forment de nombreux mètres
De vers dont la magie offre l’éternité. 
 
 💕💖💕
 
 2. Ce dimanche silencieux chez l'amie Isa
 Chut... pas un mot... juste une photo !
 
Merci à vous qui passez par là...
Pour lire les autres participants, suivez les commentaires sur les liens précités de Ma' et  d'Isa

6 nov. 2023

176e Devoir de Lakevio du Goût lundi 6 novembre 2023

 
M. le goût des autres indique pour cette semaine : "Après Anne-Françoise Coulomy et ses portes dont on se demande toujours où elles mènent ou ce qu'elles cachent, voici Fernando Saenz Perdrosa et ses attentes d’un train qui mènera je ne sais où pour rejoindre je ne sais quoi ou échapper à je ne sais qui. C’est toute l’histoire de « Le je ne sais quoi et le presque rien ». A vous, et à moi, de jouer d’ici lundi…"
 

Lundi 3 septembre 1979 - Gare de Lyon-Perrache, 6h30 du matin : c’est la reprise professionnelle pour une majorité de français.
L’époux de Francine l’a déposée à 6h. Elle attend l’arrivée du train à destination de Lille avec une correspondance à Paris. Francine fait les cent pas au milieu d’une foule fourmillante à laquelle elle n’est pas habituée, elle qui a si peu voyagé sur les rails de France. Elle se rend à Lille pour suivre un stage de formation dans sa nouvelle entreprise. Ce matin, lorsqu’elle a quitté la banlieue lyonnaise, une brume enveloppait bizarrement la ville après les dernières pluies du week-end, lui collant à la peau. L’automne est précoce cette année, il fait froid et humide. 

Elle remarque son reflet dans une vitre et sourit à l’évocation d’une autre silhouette, des années plus tôt lorsqu’elle avait pris le train pour la première fois, en gare de Villefranche :
[30 juin 1967 : Francine a 18 ans, elle se revoit sur le quai où personne ne l’accompagne ni ne l’attend. C’est son premier voyage en train. Elle scrute un lampadaire blafard tandis que le train arrive en provenance de Lyon-Perrache. Elle rejoint un rassemblement de milliers de jeunes pour le quarantième anniversaire de la JOC à Paris.
Lors du retour début juillet, le train était bondé, elle avait patienté longuement debout, puis ayant trouvé une place assise dans le wagon de ses copains de Grenoble, elle s’était endormie. Le contrôleur l’avait réveillée après la fermeture des portes du train à Lyon-Perrache en direction de Grenoble. Elle avait démontré sa bonne foi auprès du contrôleur qui l’avait écoutée avec un je ne sais quoi de bonhomie et de courtoisie. Ses copains et lui étaient bien embêtés pour elle. 
Lors du prochain arrêt, le contrôleur appellerait les voisins de ses parents, ces derniers ne possédant pas le téléphone à cette époque. Le supplément serait à régler pour le voyage de Villefranche à Grenoble puis celui de Grenoble à Villefranche.
Son père qui était déjà parti à la gare, l’avait attendue longtemps, très inquiet de ne pas la retrouver à l’heure présumée d'arrivée...
Après ces péripéties, Francine n’avait jamais repris le train.]

Francine est trentenaire. Aujourd’hui, elle prend souvent les transports en commun. Elle n’a pas hésité à demander son chemin à d’autres voyageurs dans les dédales de la gare... Plus tard, à Paris, il règnera "un je ne sais quoi de … où comment se rendre à la gare du nord…". Elle obtiendra les informations auprès de la foule parisienne et prendra le bon métro. Ce voyage est propice à l’évasion, à la connaissance des lieux, pense-t-elle.

En juillet, elle avait quitté son précédent emploi sur un coup de tête, démissionnant du jour au lendemain. Elle ne pouvait plus se plier aux exigences du nouveau directeur de l’entreprise -le troisième en dix ans-, subissant à chaque fois les impératifs du nouveau dirigeant.
Dix jours après, elle retrouvait du travail.

Le siège étant situé à Lille, elle monte une semaine en formation. Ce déplacement lui fera le plus grand bien.

Dans le wagon, elle trouve aisément sa place. Le train est bondé. Une phrase tourne en boucle dans sa tête : "Serai-je à la hauteur de ce poste ? Donnerai-je satisfaction pendant ma formation et ma période d’essai" ?
Elle aura des responsabilités car son nouveau patron sera souvent à Lille et ne descendra à Lyon que deux jours par semaine. Mais elle a confiance car il lui fait confiance.

Durant le trajet, elle a ouvert son sac de voyage, sorti deux livres, lu ce poème de Victor Hugo : « Aux Arbres » (Les Contemplations) et quelques pages du second : « Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien, tome 1 : La manière et l'occasion » de Vladimir Jankélévitch ; elle fait sienne cette expression qui lui convient parfaitement.

Elle part pour apprendre, vivre une belle aventure professionnelle. Elle -si timide et réservée auparavant- sait qu’elle a pris la bonne décision, elle part ravie de commencer ce nouveau job. Sois sérieuse et authentique, se dit-elle.

4 jours après, dans le train de retour… il y a dans l’air comme un je ne sais quoi de joie et de fulgurance, avec tous ces petits riens éclosant par ci, par là... qui formeront un grand tout dans sa manière d’aller à la rencontre des autres, de s’adapter, de rester curieuse, d’apprendre et d’aimer servir fidèlement l’entreprise et les clients.
 
Aujourd'hui, Francine se remémore cette saveur des départs et des retours, elle entend encore la sonorité des roues sur les rails, de ces paysages arborés -jamais les mêmes- défilant sous ses yeux et l'emportant vers une singulière aventure.

Quelle belle histoire de vie vécue au sein de cette société pendant trente ans ! À présent, Francine goûte chaque instant d’une joyeuse retraite, avec ces "je ne sais quoi et presque riens"… illuminant son quotidien.

5 nov. 2023

Dimanche silencieux - Silent Sunday #331

 Ce dimanche silencieux chez l'amie Isabelle
Chut... pas un mot... juste une photo et son miroir...
Merci à vous qui passez par là...
Pour lire les autres participants, suivre ce lien Isa

4 nov. 2023

Le projet du samedi 4 novembre 2023 chez l'amie Ma'

Projet [52-2023] semaine 44 du côté de Ma' :
« Jour de pluie »
 

Pluie, espoir et mélancolie

La tempête sur l’Hexagone

Pleurez, gouttes d’eau scintillantes
qui vous suspendez, foudroyantes
en ce jour noir de gravité ;
Nous redoutions l’intensité
de ces vents fous quand les
alertes
présagèrent de lourdes pertes.

L’homme souffre terriblement
des affres du dérèglement
et de l’ardente canicule ;
Ainsi, chaque être ou particule
endure la pollution
affectant la Création.
 
Pluie, inestimable ressource
restaure infiniment la source
de la Terre en son noble sein ;
La mine grave, la Toussaint
étreint nos âmes suppliantes
Pleurez, gouttes d’eau scintillantes.
 
Merci à vous qui passez par là...
Vous pouvez visiter les participants en cliquant sur ce lien Ma'


30 oct. 2023

Les défis du 30 octobre 2023 : I. - 175e devoir de Lakevio du Goût -- II. - Atelier 227 de Ghislaine

 I. - 175e devoir de Lakevio du goût

Proposition de M. le goût : vous avez vu le temps qu’il fait ? Je sais que vous avez, comme moi, plein de choses à dire sur "l’automne". Sans aller jusqu’à tartiner sur : « Ô bruit doux de la pluie par terre et sur les toits », si vous parliez quand même de « ce cœur qui s’ennuie » et de ce que suscite chez vous cette ambiance si particulière de l’automne, cette saison à la fois triste et belle ?


Au-delà des vers magnifiques de Paul Verlaine, l'âme touchée ouvre "la porte des réminiscences", composant quelques vers :
 

30 octobre 1974

  Bonheurs

 

Assis sous le saule pleureur, l’homme

aux yeux voilés de mélancolie

colore les ombres de l'automne.

 

Des larmes glissent du ciel gris

Pleurant finement sur la toile.

 

Le cristal de l’été s’embrunit

épousant les plaintes de l’étang

où l’eau s’enténèbre de tristesse.

 

La pluie inonde son visage

Mais déjà l’horizon s’éclaire.

 

Derrière l’arbre, une jeune femme

remonte le col de son manteau ;

Elle aime le tableau du vieillard.

 

D’une main tremblante, il pointille

des feuilles qui tombent, fanées.

 


 
 
 
 
L’haleine fraîche des herbes tendres

semble exhaler de cette peinture

les enivrant soudain tous les deux.

 

— Cette toile m’émeut, dit-elle,

tendre comme une confidence.

 

— Peindre est pour moi vital, répond-il,

si demain j’arrêtais, j’en mourrais !

La froidure de l'hiver s'approche.

 

Le silence les enveloppe,

les mots inutiles se taisent.

 

Elle essuie une larme furtive

Puis l’aide à plier le chevalet,

Ils se regardent, bouleversés.

 

Sur le marbre des grands chagrins

les flambeaux du bonheur surgissent.

 
 
II. - Atelier 227 de l'amie Ghislaine
 
Sujet 1 : sans, avec, rien, tout, plus, moins.
Sujet 2 : ailleurs, partout, ici, là-bas, loin, près.
Sujet 3 : un texte avec au moins 5 mots commençant par " S "
Sujet 4 : un texte avec 5 mots commençants par " Te "

...avec ou sans idées, l’esprit s’épanche, des pensées coulent d’une somme de riens, suggérant un grand tout, avec plus ou moins de souvenirs tenaces, semés ici, partout, ailleurs, près, loin...

Nos êtres chers, subsistent, subtilement ancrés en nous.
D’un souffle sacré, ils nous submergent d’un amour sincère. Au temple de la foi, surmonter nos spleens et supplications… moigner de notre espérance malgré le manque infini. Notre soif de les savoir à nos côtés nous stimule et nous les sublimons sereinement au cœur de textes tendres.
 
Sujet 5 : ressenti sur cette image :
 
 
Dans l’ocre du matin
Ta voix murmure à mon oreille
Cher papa,
J’écris ton prénom sur la nue
Sur les feuilles d’automne
Cher papa,
Et le chant sacré des oiseaux
Rejaillit du sépulcre
Cher papa.

Dernière Publication...

Le Cantique des Roses

« L'arc-en-ciel poétique » du 3e samedi de juin  Le défi d'Elea Laureen, clic sur  Lou  Mot imposé pour ce défi : « Hymne » Le Flamb...

Vous avez aimé...