17 mai 2010

LES SOURCES DE LA JOIE

SOLEIL VIVANT
Rose nuée, impétueuse attente
Eclat brumeux, l’aurore m’éblouit ;
Exhalaison, la volupté frissonne
Sur la nature à robe blanche.

Bruissement d’aile, un moineau fugitif
S’envole. Ici, là, cette plénitude …
L’inexplicable effluve dans mes sens ;
Cueillir le ciel d’or du zéphyr ...

De ses baisers, l’invisible m’enlace ;
L’âme éperdue accède à la grandeur ...
Merci mon Dieu pour la beauté des choses !
Cligne ma vue ensoleillée …

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L’IMMUABILITÉ
La prière est l’eau vive, une réminiscence, une source de joie où brille la lumière. En son temple, une pause éveille notre foi.

Les secrets de Sa grâce éblouissent mes yeux. Par quel entendement, rejoindre l’Invisible ? Un avion fend l’azur, il fracasse le temps, déconnecte le cœur, la page reste blanche…

L’âme d’un mouvement, s’élève interrompue … et rejetant l’intrus, se concentre à nouveau, réajuste la main. Par quel heureux mystère, elle se lie à Dieu ?

La Visitation respire en l’Écriture … Un astre scintillant bénira l’Univers. Dans ses lueurs, l’automne a poignardé mon corps. La meurtrissure des jours creuse des sillons blancs.

Des ombres du levant, jaillissent des éclats. Se rapproche le Verbe, inspiré par l’offrande … Ô cieux resplendissants !

Façonnés de bienfaits, les souffles du silence, apportent une réponse, aux priants de ce Monde !


Ailes d’immensité …
Quatrain, Ô confiance !
Des flambeaux d’espérance
Fleurissent l’unité.

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CHANTS DOULOUREUX

BELLE

Ô BELLE EN NOIR ET BLANC !
SUR FOND TROP NOIR
COMME AU JOUR NOIR
DE TON DÉPART ...

IRIS TROUBLANT
DANS TON REGARD
L’AZUR ME FEND ...

TEINT PORCELAINE
TA LÈVRE PLEINE
Ô ROUGE SANG !

BOUCHE RIEUSE
Ô GRACIEUSE
MON CŒUR SE FEND !

CHEVELURE D’OR,
TU VOLES AU VENT
VOIS LE TOURNANT !
FATALITÉ ? VLAN !

BONHEUR D’HIER
ÉTAIT-CE TRÊVE ?
Ô MAIS JE RÊVE !

BLONDEUR, BLANCHEUR...
LINCEUL, TA MORT !

PRUNELLE FENDUE ...
LA VIE, TA VIE SE FEND !

Atelier d’écriture, médiathèque de Décines

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AUX RIVES DE L’ABSENCE

Le ciel poudré d’embruns butine l’horizon ;
La vague déferlante enténèbre la plage …
De ses reflux, la mer, froisse le sable d’ocre ;
Son écho se trémousse au fil des flots marins.

Par les flaques, bercés, pleurent les coquillages ;
Sur le miroir de l’onde, oscille le voilier …
Les griffures du temps mordent les souvenirs ;
Se brise le soleil, clapote le silence…

L’eau piétine tes pieds, tressautent les galets ;
L’absolu se délace, irradiante écume …
Ton regard se relie à l’incommensurable ;
Ta lèvre perpétue un long baiser vers Lui.

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ODE AU CHAGRIN

Où que tu sois, chante l’oiseau ...
Dans l’arbre en fleur, le ciel, la terre,
Tapis de roses, la lumière ...
Rien ne flétrit sur le tombeau.

S’effeuille le givre en décembre ;
La pluie inonde février ;
Pleure Ô jardin défiguré !
Souffrent des larmes sur la cendre.

Tu dors auprès de l’inconnu ;
Ici, point de pierre tombale,
Te revêt la nuit sépulcrale ;
Là, saigne le cœur mis à nu.

La mouette crie à l’offense
Jaillit la funèbre clameur ;
S’éperd le front de la douleur,
Fuse l’indicible souffrance.

Tu reviendras pieusement
Te recueillir sur l’anonyme ...
Son âme fulgure la cime !
Tes yeux s’embrument doucement.

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L’HYMNE D’AMOUR

Mystérieuse nuit,
Tu m’offris ce présent :
L’eau vive, la nuée !
Larmes sous les persiennes
La musique berça* le toit.

De la tuile fendue,
Se dérobent les cieux
Ta clarté m’auréole,
S’élève une louange
Douce colombe passe.

Te revoir en secret …
Plénitude Ô Raymonde
Cette étoile cachée !
Tu bénis le Printemps
Rayonne la Saint-Jean !

Ton immuable souvenir
Illumine l’aube, la terre,
Repose en paix ma chère sœur.

(* perça)

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CHANTS D’AMOUR

LES FLEURS DE L’ORAGE

La flamboyante fougue a fleuri notre amour …
La ténèbre cilla, du firmament des larmes,
Du silence un aveu gicla du saint-amour !
Que s’épanche la flûte au rythme du tambour
Je consomme ta soif, déverse mes alarmes ...
Où trônent les éclairs, pas de mots calembour !
Au temple pacifique, oui, déposons les armes.

La flamboyante fougue a fleuri notre amour …
Un roc magicien triomphe de mes charmes ;
Le hasard suffit-il au cœur d’un seul faubourg ?
Tu courus la grand’ route et moi le Luxembourg ;
Le chemin te cisèle, attends ! Tu me désarmes !
Ta bouche salivant au goût de l’eau des carmes
Apaise ma raison, m’effeuille avec humour …
Voluptueux Bacchus, bois ma lèvre glamour !
Fulgure un tourbillon dans l’abîme des âmes.

(Nombre d’Or)

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CONSTELLATION

Sur l’autel de ton cœur resplendit ta promise.

Mon âme devint braise au feu de l’unité …
Un cri d’amour fusa, flambeau sous ta chemise,
Au fulgurant sommet de l’enjeu, pas de mise !
Je tremble de plaisir, est-ce divinité …
Je serai l’étincelle, une flamme permise,
Tu savoures la rose à fleur de nudité.

Sur l’autel de ton cœur resplendit ta promise.

Sous tes baisers ardents, brûle l’éternité …
Au velours de ta peau, ma main douce, fut mise ;
Où s’enivre ta chair, je ferai l’insoumise …
La troublante union cèle l’impunité !
L’Éden brille sans fin, danse la vérité ;
Aux rouets de l’extase et par son entremise
Sombrent les amoureux au bord de la Tamise !
Les étoiles du ciel criblent l’intimité.

(Nombre d’Or)

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SORTILÈGE

Sortilège, un trouble t’effleure ;
Un pur ruisseau coule des cieux
Déjà la pluie augmente, pleure,
Un astre cille dans tes yeux.
Frémissement sous ma guêpière
Palpite, heureuse, ta paupière,
Frôle ma nuque le chevet …
Un drap de volupté boit l’onde
Se dénoue une mèche blonde,
Ta main câline me dévêt…

Fleurit le feu de mes louanges
A l’eau vive de tes baisers…
Mon âme vole auprès des anges
Languissent des parfums grisés.
M’étreint l’extase où fond l’orage
Tangue la vague en plein naufrage,
Baignent nos corps incandescents.
La fougue gît de ses largesses
Ô Dieu de toutes les sagesses
Fusent des bonheurs indécents.

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ÉTREINTE

La clarté qui s’agrafe aux secrets de ton corps
Ceint mon désir ; grelotte un frisson sur ma chair ;
Les pistils de la grâce inspirent nos accords
Traverse-t-on le gué du flambeau de l’enfer ?
Un serment sur ma gorge apprivoise ma trêve
L’indomptable gravite où succombe le rêve
Le feu d’amour me grise, insufflant le bonheur,
Ô douce mort !

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Un astre lumineux m’a dicté ces paroles …
Les harpes de la mer recouvrent ses corolles
Une flamme fleurit, franchissant le flot d’or …

LIBERTINAGE

Le sceptre du désir enchâsse un tourbillon
Monte un joyau de feu le long de la colonne
Sied la réminiscence au flux qui nous jalonne
Me brûlent en secret des rubis vermillon.

Se trouble une colombe où respire ma gorge,
Triomphe sur ta lèvre un baiser palpitant
Au langage d’amour, me presse l’hésitant
Soleils de l’infini, pointent deux sucres d’orge.

L’ensorcelé me guide au glaive bienheureux
Sur le divan, câlin, se dérobe un vertige
Délectable frisson, voluptueuse tige
Pudiques, deux amants, s’étreignent, langoureux.


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TROIS JEUNES FEMMES, UN GARÇON

Se pourrait-il, Belle à mon cœur,
Qu’à vous surprendre, je vous aime ?
L’une de vous s’offre au vainqueur
Laquelle vibre en mon poème ?

Languide amour dans vos beaux yeux
Si mon regard ne vous implore
Mes vers vous frôlent, précieux,
Vous souriez ma douce Flore !

Pétales dansent, envoûtés …
Je ne vois plus sous mes prunelles
Que cette eau vive : trois beautés !
Frémissements sous vos dentelles.

Ma dame, près de votre main
S’exaltent les senteurs de rose
Fuyant les cymes du jasmin
Je vous caresse de ma prose.

Luit l’ajonc d’or de vos iris
Brille l’éclat de votre bouche
Ce corselet couleur de lys
Sied à votre gorge farouche.

Mais vous pleurez, chère Doris !
Ô je vous aime ! [et vous ma mie ?]


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L’AIMÉ

Mon cœur, où que tu sois, je suis ;
Tel un diamant précieux
Mon âme s’auréole ou saigne …
Du sel rougeoyant de mes larmes
Joyeuses.

Adossés à l’absence…
Tes pas portent mes rêves
Et je m’unis aux tiens,
Dans cette appartenance
Sacrée.

Tout me ramène à toi :
La saveur de ta bouche
La douceur de ta peau
La source de ton corps
Magique.

Au firmament du soir, trône la lune rousse,
Frémissement divin, fuse ta présence …
Le vent disperse une vague heureuse,
Ta voix s’étend à l’unisson du ciel …
Rendons grâce au bonheur de l’aimé(e).

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NOCES D’HIVER

Se dresse la mémoire et l’âme s’atermoie …

Lorsque la nuit s’efface, expirent les silences,
Un lointain carillon résonne jusqu’à toi …

Sur la croix de Savoie où pointe la lumière,
L’unique rosier meurt en l’éphémère éclat.

Les hortensias noirs vont rejoindre l’exil …
Resteront-ils demain des ombres anonymes ?

Sur l’autel de l’oubli, s’est refermé la porte …


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PROSE AMOUREUSE

L’AMOUR
 
Quel visage donner à l’amour ?
Quel nom murmurer ?
Des images de bonheur paraissent.
Grâce offerte à vivre, à aimer...
comme une pluie du matin,
une brume d’aurore. 
Lumière, ta face aimée.
Étonnante pensée qui m’anime.
Je t’inscris sur mon cœur.
Où se trouve la vérité ? 
Notre vérité ?
Un seul chœur unit nos chants.
Un seul corps de chair et de sang,
calice où l’on se penche,
coupe où l’on boit en présence de l’autre.
Rayon de clarté, l’immanence nous recouvre…
 
À TOI MON AMOUR 
 
Renaître en toi mon amoureux.
Le paradis.
L’enchantement.
Tes yeux soleil. 
Trouble de feu
Regard voilé.
Brûlante fièvre…
Ton corps écrin.
Ta peau velours.
Langoureuse heure où je m’enivre.
Ma chair heureuse.
Étoiles d’or…
Cueille mon cri, chant sous ta lèvre. 
Frissons d’amour. 
Lyre en éveil. 
Flûte d’extase au clair de lune.
Silence. 
Tu berces mon cœur.
 
 ooooooooooooooooooooooooooooooo
 
Doux sanctuaire, mon aimé(e) 
M’accueille au temple de l’amour ; 
Un lit de roses, d’or, de myrrhe, 
Offre sa vue aux amoureux ; 
Tresse d’espoir et de lumière 
Ta bouche, à ma bouche, fleurit ; 
Un calice nimbé d’étoiles 
S’unit à mon souffle enchanté ... 
La vie, une aurore éternelle ... 
où se trame la mort constante ; 
Sous ma paupière… 
déferlante ma joie 
en la tienne, immortelle !
 
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L’AMOUREUSE À L’ABSENT
 
Unie à ton visage aimé 
Je ne cède à l’incertitude ; 
De l’étroitesse où tu m’étreins 
Se dénoue, heureuse, ton ombre ; 
La mélancolie à tes yeux, 
Miroir, ma langueur dans ta vue ; 
Te brise Ô bouquet de soupirs ; 
Dans la senteur des roses rouges 
Je t’effeuille, pétale absent. 
Même si le temps passe... 
astre fougueux tu restes ; 
t’espérer chaque jour, 
ourler d’espoir l’attente, 
tenter de te revivre, 
ivre d’éternité ; 
t’ai-je dit mon amour : 
mourir est un mot doux ; 
douceur de l’être aimé ; 
mélancolie, absence ; 
sensuellement nous ; 
nouer nos mains, nos corps ; 
corolle nos pensées, 
sépale ton émoi ; 
moi je connais le même, 
même si le temps passe…
 
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PERLES D’INSTANTS
 
Notre amour, des poussières d’or volées au temps. 
Ta voix, une plume d’amour balayée par le vent. 
Le futur rêvé, le présent cueilli,
L’hier immanent.
Exquis parfum, le souffle des amants. 
Soleil, le chemin révélé de ta bouche. 
Source, tes baisers de lumière. 
Nudité, ton corps revêtu de soie. 
Divine rosée aux lèvres de ma joie. 
Aveu, ton souffle aimant, aimé. 
Calice, la félicité. 
Un chant : je t’aime,
Ô brûlante ardeur ! 
La respiration de nos silences. 
De notre rencontre, 
ont coulé des perles 
d’instants précieux.
 
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BONHEUR
 
Le trouble de ton émoi dépose sur ma peau ses doigts de rose et de myrte,
Le satin de notre lit se peint de l’éclat radieux de la bienheureuse attente,
L’archer de ton corps dresse sur ma chair l’art sacré de sa flèche intime,
Des diadèmes d’arums se tressent sur la lumière de notre chambre,
Les sandales du plaisir emplissent la coupe de nos sentiments,
Des ailes de plénitude s’attellent au chariot de nos cœurs,
La scène nuptiale de nos rêves s’abandonne à la réalité,
La soif de nos désirs apaise notre gourmandise,
Les noces de la nuit nous exaltent suavement,
Jaillit l’apogée immanente de notre ardeur,
Le flambeau de l’amour cueille notre joie,
Le parfum de l’absolu s’élève à l’infini,
L’onguent de tes lèvres me couronne,
Le feu de nos accords brûle en nous,
La muse en éveil m’ouvre ta porte,
Le cristal de ta bouche me butine,
Dansent les étoiles aux blés d’or,
Fuse le ciel de l’apothéose,
Que soit la félicité !
 
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