LES FLEURS DE L’ORAGE
La flamboyante fougue a fleuri notre amour …
La ténèbre cilla, du firmament des larmes,
Du silence un aveu gicla du saint-amour !
Que s’épanche la flûte au rythme du tambour
Je consomme ta soif, déverse mes alarmes ...
Où trônent les éclairs, pas de mots calembour !
Au temple pacifique, oui, déposons les armes.
La flamboyante fougue a fleuri notre amour …
Un roc magicien triomphe de mes charmes ;
Le hasard suffit-il au cœur d’un seul faubourg ?
Tu courus la grand’ route et moi le Luxembourg ;
Le chemin te cisèle, attends ! Tu me désarmes !
Ta bouche salivant au goût de l’eau des carmes
Apaise ma raison, m’effeuille avec humour …
Voluptueux Bacchus, bois ma lèvre glamour !
Fulgure un tourbillon dans l’abîme des âmes.
(Nombre d’Or)
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CONSTELLATION
Sur l’autel de ton cœur resplendit ta promise.
Mon âme devint braise au feu de l’unité …
Un cri d’amour fusa, flambeau sous ta chemise,
Au fulgurant sommet de l’enjeu, pas de mise !
Je tremble de plaisir, est-ce divinité …
Je serai l’étincelle, une flamme permise,
Tu savoures la rose à fleur de nudité.
Sur l’autel de ton cœur resplendit ta promise.
Sous tes baisers ardents, brûle l’éternité …
Au velours de ta peau, ma main douce, fut mise ;
Où s’enivre ta chair, je ferai l’insoumise …
La troublante union cèle l’impunité !
L’Éden brille sans fin, danse la vérité ;
Aux rouets de l’extase et par son entremise
Sombrent les amoureux au bord de la Tamise !
Les étoiles du ciel criblent l’intimité.
(Nombre d’Or)
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SORTILÈGE
Sortilège, un trouble t’effleure ;
Un pur ruisseau coule des cieux
Déjà la pluie augmente, pleure,
Un astre cille dans tes yeux.
Frémissement sous ma guêpière
Palpite, heureuse, ta paupière,
Frôle ma nuque le chevet …
Un drap de volupté boit l’onde
Se dénoue une mèche blonde,
Ta main câline me dévêt…
Fleurit le feu de mes louanges
A l’eau vive de tes baisers…
Mon âme vole auprès des anges
Languissent des parfums grisés.
M’étreint l’extase où fond l’orage
Tangue la vague en plein naufrage,
Baignent nos corps incandescents.
La fougue gît de ses largesses
Ô Dieu de toutes les sagesses
Fusent des bonheurs indécents.
ooooooooooooooooooooooooooooo
ÉTREINTE
La clarté qui s’agrafe aux secrets de ton corps
Ceint mon désir ; grelotte un frisson sur ma chair ;
Les pistils de la grâce inspirent nos accords
Traverse-t-on le gué du flambeau de l’enfer ?
Un serment sur ma gorge apprivoise ma trêve
L’indomptable gravite où succombe le rêve
Le feu d’amour me grise, insufflant le bonheur,
Ô douce mort !
ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
Un astre lumineux m’a dicté ces paroles …
Les harpes de la mer recouvrent ses corolles
Une flamme fleurit, franchissant le flot d’or …
LIBERTINAGE
Le sceptre du désir enchâsse un tourbillon
Monte un joyau de feu le long de la colonne
Sied la réminiscence au flux qui nous jalonne
Me brûlent en secret des rubis vermillon.
Se trouble une colombe où respire ma gorge,
Triomphe sur ta lèvre un baiser palpitant
Au langage d’amour, me presse l’hésitant
Soleils de l’infini, pointent deux sucres d’orge.
L’ensorcelé me guide au glaive bienheureux
Sur le divan, câlin, se dérobe un vertige
Délectable frisson, voluptueuse tige
Pudiques, deux amants, s’étreignent, langoureux.
ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
TROIS JEUNES FEMMES, UN GARÇON
Se pourrait-il, Belle à mon cœur,
Qu’à vous surprendre, je vous aime ?
L’une de vous s’offre au vainqueur
Laquelle vibre en mon poème ?
Languide amour dans vos beaux yeux
Si mon regard ne vous implore
Mes vers vous frôlent, précieux,
Vous souriez ma douce Flore !
Pétales dansent, envoûtés …
Je ne vois plus sous mes prunelles
Que cette eau vive : trois beautés !
Frémissements sous vos dentelles.
Ma dame, près de votre main
S’exaltent les senteurs de rose
Fuyant les cymes du jasmin
Je vous caresse de ma prose.
Luit l’ajonc d’or de vos iris
Brille l’éclat de votre bouche
Ce corselet couleur de lys
Sied à votre gorge farouche.
Mais vous pleurez, chère Doris !
Ô je vous aime ! [et vous ma mie ?]
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L’AIMÉ
Mon cœur, où que tu sois, je suis ;
Tel un diamant précieux
Mon âme s’auréole ou saigne …
Du sel rougeoyant de mes larmes
Joyeuses.
Adossés à l’absence…
Tes pas portent mes rêves
Et je m’unis aux tiens,
Dans cette appartenance
Sacrée.
Tout me ramène à toi :
La saveur de ta bouche
La douceur de ta peau
La source de ton corps
Magique.
Au firmament du soir, trône la lune rousse,
Frémissement divin, fuse ta présence …
Le vent disperse une vague heureuse,
Ta voix s’étend à l’unisson du ciel …
Rendons grâce au bonheur de l’aimé(e).
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NOCES D’HIVER
Se dresse la mémoire et l’âme s’atermoie …
Lorsque la nuit s’efface, expirent les silences,
Un lointain carillon résonne jusqu’à toi …
Sur la croix de Savoie où pointe la lumière,
L’unique rosier meurt en l’éphémère éclat.
Les hortensias noirs vont rejoindre l’exil …
Resteront-ils demain des ombres anonymes ?
Sur l’autel de l’oubli, s’est refermé la porte …
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17 mai 2010
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