17 mai 2010

CHANTS DOULOUREUX

BELLE

Ô BELLE EN NOIR ET BLANC !
SUR FOND TROP NOIR
COMME AU JOUR NOIR
DE TON DÉPART ...

IRIS TROUBLANT
DANS TON REGARD
L’AZUR ME FEND ...

TEINT PORCELAINE
TA LÈVRE PLEINE
Ô ROUGE SANG !

BOUCHE RIEUSE
Ô GRACIEUSE
MON CŒUR SE FEND !

CHEVELURE D’OR,
TU VOLES AU VENT
VOIS LE TOURNANT !
FATALITÉ ? VLAN !

BONHEUR D’HIER
ÉTAIT-CE TRÊVE ?
Ô MAIS JE RÊVE !

BLONDEUR, BLANCHEUR...
LINCEUL, TA MORT !

PRUNELLE FENDUE ...
LA VIE, TA VIE SE FEND !

Atelier d’écriture, médiathèque de Décines

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AUX RIVES DE L’ABSENCE

Le ciel poudré d’embruns butine l’horizon ;
La vague déferlante enténèbre la plage …
De ses reflux, la mer, froisse le sable d’ocre ;
Son écho se trémousse au fil des flots marins.

Par les flaques, bercés, pleurent les coquillages ;
Sur le miroir de l’onde, oscille le voilier …
Les griffures du temps mordent les souvenirs ;
Se brise le soleil, clapote le silence…

L’eau piétine tes pieds, tressautent les galets ;
L’absolu se délace, irradiante écume …
Ton regard se relie à l’incommensurable ;
Ta lèvre perpétue un long baiser vers Lui.

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooo



ODE AU CHAGRIN

Où que tu sois, chante l’oiseau ...
Dans l’arbre en fleur, le ciel, la terre,
Tapis de roses, la lumière ...
Rien ne flétrit sur le tombeau.

S’effeuille le givre en décembre ;
La pluie inonde février ;
Pleure Ô jardin défiguré !
Souffrent des larmes sur la cendre.

Tu dors auprès de l’inconnu ;
Ici, point de pierre tombale,
Te revêt la nuit sépulcrale ;
Là, saigne le cœur mis à nu.

La mouette crie à l’offense
Jaillit la funèbre clameur ;
S’éperd le front de la douleur,
Fuse l’indicible souffrance.

Tu reviendras pieusement
Te recueillir sur l’anonyme ...
Son âme fulgure la cime !
Tes yeux s’embrument doucement.

ooooooooooooooooooooooooooooooo



L’HYMNE D’AMOUR

Mystérieuse nuit,
Tu m’offris ce présent :
L’eau vive, la nuée !
Larmes sous les persiennes
La musique berça* le toit.

De la tuile fendue,
Se dérobent les cieux
Ta clarté m’auréole,
S’élève une louange
Douce colombe passe.

Te revoir en secret …
Plénitude Ô Raymonde
Cette étoile cachée !
Tu bénis le Printemps
Rayonne la Saint-Jean !

Ton immuable souvenir
Illumine l’aube, la terre,
Repose en paix ma chère sœur.

(* perça)

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