29 mai 2010

PENTECÔTE


Contemplation

L’âme se greffe aux lueurs de la source bienheureuse.
L’intime goûte au repos du souffle de l’Esprit Saint.
Les oiseaux de l’Univers vibrent dans l’infinitude.

Comment rendre grâce à Dieu, s’instruire de sa grandeur ?
Quelle harpe jouera mieux que celle qui me fait face ?
Harmonieux réceptacle, où rejoindre tes hauteurs ?

Jaillit la Création en d’ineffables prémices …
Seul m’appartient cet instant qu’il te plaît d’unir à moi.
L’imperceptible paraît, s’ouvre mon cœur aux délices !

23 mai 2010 (Le Verneil)

17 mai 2010

PROSE POÉTIQUE


LE CHEMIN LE PLUS COURT

« Quel est le chemin le plus long d’un point à un autre ? » [Jean Tardieu. Un mot pour un autre.]

Lutiner l’arbre nu. Soif des parfums d’ailleurs, d’arômes chiffonnés… se fripe le feuillage où le petit oiseau griffe une feuille morte. Sur son flambant plumage, une onde rougeoyante a duveté sa gorge.

Eclair entraperçu… la fugitive lune allume son regard, illustre clair de terre où sombre une lueur ; en son masque cendré : capteur, grandeur captée ? Un faisceau de lumière éperonne son champ ; virtuelle verdeur, son contour s’effiloche… une écharpe étoilée éclaire les nuages.

Clic-clac. Photo : l’azur, l’espace et les oiseaux. Soupirs autour de l’arbre où s’attriste le vent. Compatible univers ? La brindille légère accueille le moineau. L’hirondelle se pâme. Illusion d’optique ? Apparence ou reflets ? Chuchotis de velours sur l’ombre confidente.

Insolite poème, un cortège t’éclipse … envol et mouvements ; le frivole cachet d’une plume d’argent.

Désirer conquérir ce qui vous fuit dès lors ? Le chapeau du couchant décline à l’horizon. Rideau. Théâtre ! Vie au premier jour terrestre … en son génome humain ? Chromosome ? ADN ? Quel végétal se lie à la source pérenne ?

Jean Tardieu le dirait : « Ce que parler veut dire… oh ! Quel patois ? Méprise ! Idylle ? Les amants que le métro sépare ? Il y avait foule au … Eh ! Finissez vos phrases ! »

Le poème à jouer chante t’il l’ABC au-delà de tout sens ? Les ailes de l’esprit forment la mise en scène : humour et poésie, écriture, musique… Un art à transformer, à peindre, à nuancer, dans le miroir des mots, de leurs sonorités. La vision magique où la pièce de chambre est langage du rire, un succès fou, caché ?

La comédie heureuse attire la jeunesse et tous les amoureux des « dix mots du Printemps. »

(Prose poétique en hommage à Jean Tardieu – Les 10 mots)


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LES PENSÉES DU JOUR

EN CŒUR A CŒUR AVEC L’AMI(E)

Dieu nous visite t’il, en l’oiseau, chaque matin ?
Dieu nous parle t’il, en ce bébé qui babille ?
De la Source jaillit la Joie en l’Unité.


Le rieur de l’instant est-il un jour sérieux ?
Écoutai-je toujours l’ami(e) en confidence ?
Les reflets de l’obscur éclaircissent ma vue.


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JOYEUSES PENSÉES

L’or radieux d’une présence illumine les genêts.
Fleur rieuse, ton sourire poudroie, angélique, nos yeux.
Fulgurance d’amour, la lumière éclaire nos visages.
Plénitude, la ritournelle de l’oiseau sous les cieux.
Sérénité, cette promenade avec l’ami(e) au bord du lac.
Contemplation, l’eau ridée, ondule, offerte au rivage.
Bonheur fou, la joie en l’éclat de ce jour : unique !


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SOURIRES D'UN ENFANT

Sur le sentier de l’écriture
à tire d’aile du Verneil …
un ange frappe à la porte.


Lorsque le ciel nous brûle, un écrin de verdure délie la flamme où se tait l’heureux jour. Froidure matinale, après la brève aurore, une onde lumineuse effeuille la nature. Un signe ? Ta joie éclipse le mystère de monter tout là-haut ... où rayonne la terre. Le sentier fut-il étroit, ton âme le savoure. Bienfaits de tes ancêtres.

Précieuse lumière. Immuables senteurs des chênes séculaires amoindris par le temps. Tu découvres la sève sur les arbres en éveil. Les tapis de mousse se gravent sur ta main. Pesanteurs du bonheur. Malgré les années, tu restes l’enfant que tu fus naguère. Tu te réjouis devant tant de merveilles.

Voici que l’on frappe à la porte. Le petit ange est là. Bouclée et rayonnante, Justine entre. Ses yeux sont sertis d’étoiles. Sa chevelure chatoie comme les blés d’or. Son sourire irradie tel un soleil. Sa voix coule comme le miel. Elle étreint contre son cœur les bons grains de la terre. Temps suspendu. Douceur et tendresse, la messagère de l’offrande nous ravit.

Accents de plénitude. Virgules d’instants bénis. Source d’émerveillement, les sourires d’un enfant.
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Havre propice au cycle, en sa légèreté,
Douceur d’une présence, une haleine joyeuse,
L’amoureuse harmonie; étreinte fugitive,
Abandon, désaveu. Ciel ! L’âme entre deux eaux.


SOMMEIL

Le ressac vagissant d’un saphir de lumière
Mire un faisceau d’embruns sur la vague gris bleu
Le vent d’une rafale a propulsé la voile
Le mat claque, rugit. Forts remous des brisants,
La nuit étend sa main sur l’écume puissante
Le sable fin, la plage, un feu de bivouac,
Conscience éveillée. Aurore ! Le miroir
Suave de l’éveil, inaccessible hauteur
Des rêves refermés. Aux rivages du temps
D’invisibles frissons parcourent le sommeil,
Prémisse cérébrale ? Ô trace énigmatique !
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NOUVELLES

LE MESSAGER

(Métamorphose)

Cet après-midi là, je m’éveillais, en transes, sur la plage. Je m’étais endormie, allongée sur le transat. Mon cœur battait à tout rompre. Un mauvais rêve me pourchassait.

Face à moi, la mer scintillait, étrangement calme. Elle semblait se creuser, reculer vers l’horizon diaphane. Pourquoi cette angoisse ? Il régnait quelque chose d’inhabituel, mais quoi ? Les oiseaux ne chantaient plus alors qu’ils pépiaient allègrement, tout à l’heure. Curieux ...

Je sentis une présence à mes côtés. Un petit homme aux yeux d’émeraude me fixait. La profondeur de son regard m’hypnotisa. Comment me détacher de ces prunelles magnétiques ?

— Bonjour, je m’appelle Emma, dis-je. Et toi ? — Je suis le fil d’Ariane.

— Le fils d’Ariane ? — Non, le fil sur lequel tu te suspendras pour fuir avec moi.

— Fuir avec toi ? Je suis bien, moi, ici.

— Viens, sinon tu deviendras chair morte. Dans quelques instants, des larmes de souffrance dévasteront ce lieu. Fais-moi confiance…

— Mais, que fais-tu … ?

Des étoiles papillotaient autour de lui ... quelle aura ! La fulgurance atteignit ma vue.

Il s’avança, chuchotant : — Dépêchons-nous, le temps presse. N’aie pas peur, je suis ton ami.

Je hurlais : — Oh ! Mon Dieu ! Pourquoi ce bec ? Ce cri ?

Avec effroi, je sentis mes membres se transformer. Sur mon corps, se tissaient des nervures, un duvet... Soudain, des ailes se déployèrent sur mes bras, je volais !

En bas, le tsunami ravageait l’île. J’étais sauvée. L’aigle royal me protégeait, à l’abri de ses larges plumes.

Je demandais : — Quel est ton nom ? Il répondit : — Je suis la Providence !


(Atelier d’écriture, médiathèque de Décines, 6 mars 2010)

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SE PIQUER AU PLAISIR DES DIX MOTS

(À l’école)

Et clic et clac, disait le professeur à l’élève…
— Sachez, Monsieur, que vous avez une tête à claques… que d’un seul clic, l’on peut déchiffrer le programme. Rendez-vous les choses plus compatibles et protocole, suivez …

Glauque, l’élève répondit :
— Clic ? Cloaque, Monsieur ! Je ne vous capte. Étriqué, le sens du capteur me trappe sur les nerfs. Je percute à l’étiquette, moi, Monsieur !

— Cessez, jeune ami. Si le cours ne vous convient... point à la ligne ! Sortez Monsieur ! Allez voir ailleurs si la pêche est meilleure.

— Vite, prendre l’air, Monsieur. Fuir le décorum. Je désire plus pérenne liberté.

— Ad libitum, jeune homme. Rasseyez-vous, rasséréné. Je décrypte le stratagème.

— Je m’en rince l’oreille et je reste Monsieur.

— Bien. Il suffit de changer votre vision des choses. Mais plus de ruse entre nous, mon ami. Il s’agit de loger la logique du logiciel.

— J’y vois beaucoup d’habileté, Monsieur le Professeur. Je m’habitue à l’inconséquence des technologies modernes.

— Motus, l’ami. Mon cours prend du retard. Par conséquent …

— C’est que, séquentiellement, Monsieur, j’y perds mon génome, heu, pardon, mon latin.

— Ne latinons pas ! jeûnons ! mais non, voyons, je m’embrouille dans ce brouillamini …

— …D’étourderies, Monsieur le Professeur. J’étais dans la lune ; je quitte le clair de terre et je m’assujettis à la souris ! Je prends le virus. L’informatique n’a plus de secrets pour moi !

— Vous piquâtes à vif plaisir, Monsieur. Vous sûtes transformer l’art d’apprendre « le jeu vidéo ! » Champion mon garçon ! Échec ou maths ?

Hommage à l’auteur dramatique et poète Jean Tardieu
Le Printemps des Poètes 2009 (les 10 mots)

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