L’éveil de l’humilité
Heureux celui qui naît
De par le monde entier
S’inspirant de la paix
D’amour et d’amitié.
Heureux celui qui fond dans l’indéfinissable
Du temps harmonieux de ces aubes d’éveil
Nimbant l’écosystème avec ou sans soleil ;
Le bonheur se nourrit du seul indispensable.
Heureux celui qui vient dans les clartés du soir
Saisir les rais dorés brillant sur l’herbe verte
Où l’ombre d’un chevreuil toise la porte ouverte
À ces purs diamants réfractant leur miroir.
Heureux celui qui voit, contemplant ces rizières,
D’ineffables décors d’escaliers étoilés
Dont la terrasse ondule en charmes dévoilés ;
Le regard se relie aux courbes des lisières.
Heureux celui qui va, malgré les tourbillons,
Vers les beautés du jour dont chaque signature
Offre à tous la musique et la terre en sculpture,
Tel ravissant tableau constellé de sillons.
Heureux celui qui sait qu’il connaît peu de choses,
Tant la Création l’invite à méditer ;
D’elle surgit la force après l’humilité,
Elle donne puis rompt ses œuvres grandioses.
Proposition d'écriture pour le groupe d'études, avec les mots suivants : Soleil - miroir - tourbillon ; phrase : heureux celui qui vit. Image : rizières.
Hommage à la poétesse "Jean Bach-Sisley"
(1864-1949), pseudo de Jeanne Sisley,
poétesse et dramaturge française
Dans l’éclat d’une strophe, un reflet merveilleux
Sculpte des flots secrets coulant de ce poème ;
L’évanescente plume étreint des vers soyeux
Dont la grâce étourdit mes accents de bohème.
Jean Bach-Sisley me guide au cœur de la beauté
Tressant des mots soleil de très belle facture ;
L’encre jaillit de l’aube avec légèreté
Tels des baisers d’amour sublimant l’écriture.
Elle fut présidente et créa le Salon
Dramaturge, critique, elle était une étoile !
Ce feu de poésie insuffle encor Lyon
Chaque rime la fête et soulève son voile.
J’ai vécu ce bonheur de découvrir, d’aimer
Des maîtres éminents d’une âme novatrice ;
Ils restent les gardiens d’espoirs à sublimer,
Rendons ce bel hommage à notre fondatrice.
Plénitude de croire
La vague s’échouait sur le sable brûlant
Dissolvant les grains d’or jaillis des effeuillages ;
Les caresses de l’eau semaient des coquillages
Et leurs frissons diffus tressaient un fier élan.
La mignonne fillette étreignait sa poupée
Courant vers cette houle avivant son plaisir ;
Elle contemplait l’onde avec le seul désir
De cueillir son cristal mais elle fut trempée.
Les parents ceints d’écume erraient dans l’océan
Où la forte marée emportait la petite ;
Un nageur courageux d’une brasse émérite
Bravait le fol ressac face au gouffre béant.
L’on ne voyait plus rien, juste la déferlante
Tel un nuage noir plaquant l’afflux d’air froid ;
Le vent mourrait déjà stoppant le désarroi
De sa mère, son père, à la douleur poignante.
La chère tête brune émergeait des brisants
Blottie entre les bras du héros de sa vie ;
L’enfant hors de danger, de sa mine ravie
Trottinait d’un pas vif montrant des yeux luisants.
« Ainsi donc, remercie alors la Providence
Car le destin cruel peut tout anéantir ;
Quel vil abîme fond sans jamais consentir ?
Heureux sois-tu de croire aux fruits de l’abondance. »
Le calice du verbe étreint le poids des jours,
L’automne qui s'avance offre la plénitude ;
Bénis cette sagesse et la mansuétude
De ne voir que beauté dans chaque être, toujours.
Proposition d'écriture pour le groupe d'études, avec les mots suivants : Poupée – vil(le) ; phrase : La vague échoue sur le sable.