15 janv. 2015

CITHARE MÉLANCOLIQUE



Enlacée au cantique médiéval, je me languis de toi
Tandis que jaillit le chant des troubadours !
L’éther suave m’inonde,
Je rêve en secret du baladin ;
Ma robe s’alourdit, je relève mes cheveux,
Soyeuse comme une mousseline
J’apprivoise mon bien-aimé.


Dans les soupirs d’une complainte
Les éclairs de ma joie inspirent ton archet ;
Mon oreille accueille les sons de la mandore,
La douceur du pipeau les accompagne ;
Mon regard baigne dans le saphir de tes yeux
Et je retiens, captive, la lumière de tes iris ;
Lorsque la pulpe de tes doigts s’unit aux cordes
La saveur de la note insuffle ma lèvre attendrie.

Sur les draps froissés du plaisir
Se décorsètent mes dentelles ;
Un souffle d’air m’enjôle et mon sein s’abandonne ;
La cithare joue un lai mélancolique offert au soleil levant ;
Sur le satin voluptueux de la félicité
Les violons de l’extase épousent le clair de lune ;
Je murmure ton nom mais tu ne réponds pas.


Les timbres du jeu d’orgue couronnent tes silences ;
Dans le Jardin d’Éden, fleurit la mélodie,
L’octave résonne puissante et lumineuse ;
Le vaillant se repose, énamouré…
Bercé par l’onde insaisissable de la grâce
L’instant subliminal suspend le temps ;
Ma voix ranime la flamme du virtuose,
Le ménestrel heureux me comble de son luth.

14 janv. 2015

1. Les Carillonneurs du Monde - 2. La Kermesse des 10 mots

1. Les Carillonneurs du monde

Cette nuit, je me pris à rêver… Si nous créions, nous les crayonneurs de l’infini, -pour suppléer l’imparfait- : un temps (plusse-que-juste) dans l’immortalité d’un vaillant-futur, -sans décomposer le passé-, nos esquisses ciblant un monde authentique.

 Au seuil de l’espérance, croquons, griffonnons ! Prolifiques, prodiguons des amalgames de jolis mots dans toute ébauche au présent-de-l’avenir ! Si nous créions, (à vos crayons !), partis d’un tout pour tous, une nouvelle Partition du Citoyen Libre de ses expressions, épris du flambant-noble, avec l’impératif de l’analyse et des principes.

Gageure ? Glaneurs, traçons des traits gagnants et d’un gant de velours, façonnons cet emblème : « PCL » qui convient à l’appel, fêtant le P sans pied de nez, le C(énacle) sans renâcler, et L’(aile) à tire d’L, envers l’an, l’éployant sans parti pris.

Loin des gris-gris, dégrisés des kitchs et cibles, n’enfouissons pas nos fous-rires sous le joug des accrocs de salamalecs, point de boniments ni d’émoluments (puisse-que-sans-ressource), prônons les bravos, faisons la part belle aux kermesses, zoomons où domine la zénitude au zénith des accordeurs, (éco)chercheurs de mots. 

La Première lettre contient Paix, Peuple(s), Planète... offrant la parole aux passeurs pétrissant la pâte en toute sérendipité de l’anticipé, parachevant l’amour pour tous, partageant les pierreries de la poésie. La deuxième composée du Courage, de la Confiance et de la Créativité fuit les calembredaines et cupidités… reliée à la suivante par cette Lumière de la Liberté dans l’unicité de l’ouverture à l’autre.

Pour Charlie, écartons l’indifférence, inventons, peaufinons, décapons les mots ! Imaginons-les dessiner l’Inuit dans l’immensité de l’immanence et complétons -intimement- dans Wiki… les mots fusant de nos cœurs.

💖💕💖💕

2. La Kermesse des dix mots
 
Serrant dix pépites, mes doigts -d’une sempiternelle plume- accueillent et picorent les dix mots rieurs, transparaissant de la sérendipité ! Trépider, me pétrir de la sève qui me pique, atypique ! L’œil s’hyperlie à l’hypertexte. Sans ouïe dire, je prétexte du contexte et je capte le wiki... avec tact ; il s’emballe, je déballe une cargaison de grigris qui me grisent, je m’agrippe, prends pour cible l’indicible ; je zappe, zozote et m’insuffle de zénitude mais la muse impassible, d’un revers kitsch, s’amuse ; inaccessible, elle me quitte ! Ça me gratte et je glisse dans le magma cuisant de la crise d’eczéma, j’ai les gammas qui grimpent ! Faut-il revoir mes gammes ? Danser la bergamasque ? Oh, m’agourmandir, concocter un amalgame de cocktails servis sous la coque d’un igloo la nuit, s’il ne nuit à l’inuit, dans la discontinuité de mes abracadabras ! Ah, cette magie des bravos brandis par l’amoureux du slam qui s’ébaudit avant de rejoindre la kermesse pour la grand-messe des dits mots.

SCINTILLEMENTS DE JANVIER













Banderoles étincelantes dans la splendeur du soir


La brûlure des nuages dans l’incandescence des cieux

L’or du couchant…

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