8 juin 2010

POĖME DU PRINTEMPS



CLARTÉ MATINALE

L’éclipse de rosée a suspendu le soir,
La fougue de la pluie insuffle la lumière
L’aube, déjà s’avance, il ne faut point surseoir.
Des grappes de raisin trônent sur le dressoir
S’exaltent les senteurs de la rose trémière.

S’envole une arabesque, intime mouvement,
Plane un parfum d’agrume au goût de friandise
L’égrenage d’amour est pur ravissement ;
La tresse de l’arôme, un entrebâillement,
Les rayons du soleil boivent ma gourmandise.

Des astres radieux pavent l’immensité,
Sur les corsets de buis, un oiseau batifole
L’hirondelle gazouille, ivre d’éternité ;
Les frisons de l’euphorbe absorbent l’unité,
La brise, d’un ressac, surgit sur l’herbe folle.

Le cortège du temps a celé sa douleur...
Le vieux mur se lézarde, accueille la glycine ;
Dans le sabot de bois, se blottit une fleur ;
Un souvenir s’approche, efface ma pâleur ;
Dans le jardin touffu, s’ouvre la capucine.

La primevère pose à l’angle du verger ;
Anémone et jacinthe ont le corps en dentelle ;
Le chèvrefeuille épouse un bulbe passager ;
En nappes, le sureau, peuple le potager ;
La pervenche rayonne, avive l’immortelle.

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