"L'Atelier 221" de : Ghislaine
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Chaud, vent, solaire, volets, tranquille.
Le disque solaire baignait sa chambre et brûlait sa peau, elle avait très chaud ; le vent s’était levé, des volets claquaient ; on vint baisser le store puis tout s’apaisa, elle put se reposer tranquille après cette lumière vive la fatiguant.
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Sujet 2
Fraîcheur, lenteur, ardeur, émotion, sensation, motion.
Sujet 2
Fraîcheur, lenteur, ardeur, émotion, sensation, motion.
Pénombre. Fraîcheur. Combien de temps a-t-elle somnolé ? lenteur des mouvements. Sensation d’abandon après l’ardeur à se tenir éveillée. L’émotion fuse. Motion pulsionnelle ? son pied, sa main frémissent.
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Sujet 3
un texte avec au moins 5 mots commençant par " L "
Sujet 3
un texte avec au moins 5 mots commençant par " L "
Louise louvoie. L’amère rigidité des membres. Ce lit. L’outrage de la maladie, l’ombre d’elle-même, un légume, pense-t-elle. Laisser faire... laisser aller ? lâcher prise ? l’œil larmoie. Lancinements. Lassitude. L’étincelle de l’espoir rallume un semblant de lutte, l’heure livide, l’attente, longuement.
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Sujet 4
Un texte avec 5 mots contenant le son "ale"
Sujet 4
Un texte avec 5 mots contenant le son "ale"
Pas de cérémonial pour alléger le mental. Alitée, allongée, l’idéale latéralité des muscles, membres engourdis, l’antalgique, la poursuite du traitement, suivre le canal de l’énergie, aller à l’essentiel sans altérer son jugement, le dernier viendra bien assez tôt. Balayer d’abyssales alarmes, ne pas les banaliser, les allier à l’instinct de survie.
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Sujet 5
Ressenti sur cette image
Sujet 5
Ressenti sur cette image
Le pas à reculons
1er juillet 2023. L’hôpital sommeille. Le fleuve est invisible, caché sous une brume de pluie. Yeux entrouverts, minuit, elle frissonne. Pieds nus. Elle rêve de les déposer sur le sol froid, de marcher jusqu’à la fenêtre. Le croissant de lune brille, solitaire comme elle, dans la nuit muette.
La voici au bord du gouffre, en robe de soirée, elle partira en beauté. Elle marche sur ces pierres qu’elle a foulées si souvent. Le vide, l’humidité. Le grand saut ? le plongeon définitif.
Elle recule, fixe la nue. Le voile de l’empyrée n’aura pas le dernier mot. Qu’importe si les jours s’étrécissent. Elle fait marche arrière, ouvre son sac, prend sa lettre d’adieu au monde, ne relit pas, la déchire, lambeaux d’angoisses tombés au sol.
Elle ferme les yeux. Douceur, sérénité, elle s’endort. C’est l’été. Demain, elle courra sur des prés d’herbe fraîche, il fera beau.
L’éveil, le soleil pointe à l’horizon. Perle d’eau sur sa joue. Elle vibre d’espérance. La vie dans toute sa splendeur.