I. L'Atelier n° 230 de Ghislaine du 15 janvier 2024
Sujet 1 : Plaisir, craindre, séduction, confidence, avant, selon.
Sujet 2 : Malice, vertiges, sourire, jouvence, mérite, orgueil.
Sujets 3 et 4 : Texte(s) avec au moins 5 mots commençant par A, avec des mots finissants par le son : O, eau, ot.
Plaisirs de l'instant
Dans l’imminence des jours, marche sereinement sur les chemins de la destinée. Incline-toi, sourire aux lèvres, sans orgueil ni mérite, devant les réussites, nonobstant les aléas de la vie. Les vertiges de la Providence ont parfois la séduction d’apporter de la malice au cœur des apparences, nous offrant d’espérer qu’une fontaine de jouvence coule des mers, océans, rivières et ruisseaux de l’adversité, selon que nous le croyons ou pas. Avance, sans craindre les chaos qui menacent le monde. Affronte avec audace et assurance toute expérience. Accorde-toi aux peines et échecs car des flambeaux d’amour et de fraternité surgissent toujours des obscurités de chaque instant.
Ressenti sur cette image
Confidence aux portes de la joie
Que tu sois sur des routes bitumées, encombrées et polluées ou sur des sentiers entourés de forêts et d’éther pur, émerveille-toi de chaque don de la nature. Laisse ton esprit s’évader et relie-toi aux choses et règnes créés ou incréés. Écoute ces chants de l’univers, te rappelant d’inoubliables printemps. Visualise ces espaces infinitésimaux ou grandioses. Prends le temps de contempler chaque être imperceptible ou visible, leur beauté et leur perfection s’offrent à tes yeux. Pense aux dommages du réchauffement climatique qui s’accélère et fait fondre les glaciers encore présents dans l’Arctique. Qu’ils soient épargnés afin que nous n’assistions pas à davantage de torrents de désolation. Surtout, remercie d’être là aujourd’hui, appréciant ton bonheur.
Monsieur le goût nous proposait : Hopper ne rime manifestement pas avec « hoper » … Je suppose que vous vous en étiez déjà aperçus. Indécis ce matin, je vous propose de choisir entre ces deux œuvres, celle qui illustre le mieux l’idée que vous vous faites de la solitude. Dites la solitude. Comme tout le monde, vous en avez connu les heures, heureux ou malheureux, j’en suis sûr. À lundi…
Comme souligné par M. le goût, ne pas confondre les croquis du "peintre Edward Hopper" avec "Hoper la plateforme française de mise en relation entre particuliers et aides ménagères".
Monsieur le goût proposait deux tableaux dont l’un représentait une femme rousse dormant sur un lit aux draps bleus, dans une tenue fort suggestive ainsi qu'un homme assis auprès d’elle, pensif, ayant posé un livre.
L’autre toile d’Hopper montrait un café où la même femme rousse était attablée au bar en présence d’un homme portant chapeau, chacun d’eux, pensif(s).
Aussi, je ne m’attarderai pas à choisir l’un de ces tableaux, reprenant ce thème de la solitude dont certains prennent goût, d’autres en ayant peur et souffrant de l’insupportable isolement dans lequel ils sont plongés…
Écoutant "La Solitude" de Léo Ferré, je pense aux "sons du silence" de Simon & Garfunkel. Relisant "Madame Bovary" de Gustave Flaubert, je céde au "Désert des Tartares" de Dino Buzzati, concluant par ces quelques mots :
Dans les mutismes
d’une chambre,
ils sont deux
et pourtant, si seuls.
Dans les silences
d’une chambre,
assis dans un fauteuil
un homme, une femme âgé(s),
dans l’abandon, si seul(s).
Une femme, un homme,
dans la rue ou dans un bar,
cherchent du lien, de l’amitié,
pour combler leur solitude.
Telle une ombre collée à eux
leur tristesse silencieuse
crie, face à l’isolement.
Dans la paix du soir
je ressens
cette bénédiction
de la solitude
d'avoir composé
ces vers pour vous.