4 avr. 2014
Ces mots, la joie à tire-larigot...
Mon ami le poète accueille l’embellie
De l’instant qui foisonne au point de l’enivrer ;
Lorsque l’étreint la muse, il aime s’enlivrer
Et découvre dix mots piquetés de folie.
Le souvenir transpose en riant quelques gags
Dont la saveur de miel coule comme une obole ;
Du silence d’un ouf, jaillit la faribole !
De sa plume pimpante, il trace des zigzags.
Les
dames du Salon lui donnent la berlue
Dès
qu’il clame ses vers dans un corso fleuri ;Tohu-bohu joyeux, c’est le charivari !
Quelle nymphe sera, pour lui, l’hurluberlue ?
L’écriture l’exhorte, exquise, célébrée ;
Il honore la grâce et d’une voix timbrée
Nous dit que de sa belle, il faut tout encenser !
(Les dix mots 2014 de la Langue Française)
10 mars 2014
SOURCE ORIGINELLE...
À TOI, JE M'ABANDONNE...
Tu m’as donné
la vie, à ton sein allaitée,
Bercée avec amour
ainsi qu’emmaillotée ;
Tu m’enseignas
la foi, l’espoir, la charité
Le feu sacré
de Dieu prônait la vérité ;
La Providence
montre à notre âme la preuve
Que l’esprit
doit s’instruire au sommet de l’épreuve ;
À chaque jour
suffit le bonheur d’être là
Même si tu
n’es plus, puisqu’Il te rappela.
Je languis de
ta voix, fidèle, précieuse,
Puis contemple
l’espace où tu baignes, rieuse ;
Ton visage
apparaît, détournant mes chagrins,
Une clarté m’insuffle
en ses bras souverains ;
Sereine, je te
parle et mes soupirs s’apaisent,
La rumeur du
Printemps rit des mots qui se taisent ;
Par-delà nos
douleurs, cette croix nous unit,
Elle grave nos
fronts que le Seigneur bénit.
Je glisse vers
les eaux d’une source ineffable
Où l’Éternel me
pousse à m’asseoir à sa table ;
Le paisible silence
accueille un flux divin,
La symphonie exhale
et je t’exhorte en vain ;
Dis-moi
pourquoi ce vide ? Es-tu partie, Ô Mère ?
Il me semble
t’entendre excuser l’ombre amère
Qui dans
l’instant, s’efface, en guise d’au revoir...
L’humilité m’apporte,
-intime-, Ton savoir.
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