Les 10 mots de la Langue Française 2012

Les 10 mots  2012 :

âme, songe, histoire, naturel, chez, caractère, confier, penchant, transports, autrement :

         CHEZ TOI …

 Où s’éperd la mémoire

   - En l’intime de soi -

Vivent, avec l’histoire,

Les bonheurs de l’émoi.

Le souvenir demeure, il étreint chaque membre…
Tu revois l’être cher, heureux, dans votre chambre.

Tu graves sur la page un songe émerveillé
Rêveur, il disparaît en ton cœur éveillé …

Comment vivre autrement l’humaine solitude ?
Accueille avec transports la douce infinitude !

Quand tous les mots courants...
Se refusent, mourants...
Par quel scintillement, la joie apaise l’âme ?
Ton penchant naturel revivra toute flamme.

Imprime "ton histoire en joli(s) caractère(s)"

Essaie en écrivant, de confier, sans taire,
L’amour baignant la terre.

Ton penchant naturel

A te confier autrement,

Avec transports, chez d’autres,

Revêt du caractère !

Dans un songe d’amour,

Ton histoire survit,

L’âme s’offre au bonheur.

ABYSSALE HISTOIRE

        ABYSSALE HISTOIRE

Le songe déferla... d’une houle frileuse,

La clarté de l’aurore éclaboussait les flots

S’abandonnait une âme effleurant les hublots

Le navire tanguait sur l’onde ensorceleuse.

Les grillons de l’espace envoûtaient l’infini

Le songe déferla... d’une houle frileuse,

Se penchant vers l’écume, il flatta, ciel béni

La troublante déesse en l’abysse moelleuse.

Vous confier la clef de transports amoureux

Pourrait nuire à l’histoire au parfum savoureux !

Le songe déferla... d’une houle frileuse,

Les harpes d’une voix vibraient, force enjôleuse.

De sa lyre, la nymphe apaisa l’horizon

Son charme naturel chassait la nébuleuse

L’étoile d’un instant regagna sa prison…

Le songe déferla... d’une houle frileuse.

         

                       (Maillet)

TERRE FÉCONDE - (Décines)

La main, de sa visière, instille ta vue offerte au renouveau. Le soleil opalin filtre du ciel bleui. Se dégrafe le corset brun de la campagne ensommeillée. Le creuset d’un sillon dessine un chemin de labeur. Mars ranime la sève endormie, ôte le voile gercé des sols transis. 

Le ciel vif de mars

L’échancrure des sols rudes,

La charrue à l’œuvre. 

La croûte moelleuse -où chantent des larmes de pluie- accueille des flots de lumière. Tu poses tes pas sur la sente bourbeuse. Se gravent tes empreintes dans un craquellement. 

Soupirs des bourgeons

Ils célèbrent le Printemps

Rayonne la voûte. 

Entends les flûtes cachées

Frémit la terre féconde. 

[Haïbun]

CYGNE ! FAIS-MOI UN SIGNE À DÉCINES !