La main, de sa visière, instille ta vue offerte au renouveau. Le soleil opalin filtre du ciel bleui. Se dégrafe le corset brun de la campagne ensommeillée. Le creuset d’un sillon dessine un chemin de labeur. Mars ranime la sève endormie, ôte le voile gercé des sols transis.
Le ciel vif de mars
L’échancrure des sols rudes,
La charrue à l’œuvre.
La croûte moelleuse -où chantent des larmes de pluie- accueille des flots de lumière. Tu poses tes pas sur la sente bourbeuse. Se gravent tes empreintes dans un craquellement.
Soupirs des bourgeons
Ils célèbrent le Printemps
Rayonne la voûte.
Entends les flûtes cachées
Frémit la terre féconde.
[Haïbun]
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