Proposition de Monsieur le goût des autres - Devoir 180
Cette énième vue de Paris me fait me poser une question. Ce n’est pas la première fois que je vous soumets une vue de Paris. Parfois au soleil mais souvent il est vrai sous un éclairage moins vif, voire sous la pluie. Mais ce qui m’amène à me poser des questions, ce ne sont pas les endroits décrits, non. C’est la fréquente présence de cette femme qui semble ne sortir que par temps de pluie. Histoire de sortir ce parapluie rouge qu’on lui voit chaque fois. Sa mise change mais elle semble n’avoir que ce parapluie rouge. Auriez-vous une idée de ce qui la meut en ces jours tristes ? J’attends de savoir ce que vous en pensez. À lundi, donc…
9 décembre 2023, dix heures du matin. Elle est là comme samedi dernier. Elle contemple tristement l’avenue des Champs-Élysées. Depuis neuf heures, elle attendait languissamment. La pluie drue tombe sans relâche, rebondissant sur son parapluie rouge. La froidure la recouvre tout entière, elle grelotte.
Il ne viendra plus, pense-t-elle.
Ils s’étaient rencontrés en novembre -ici même- lors d’une visite guidée. Il pleuvait comme aujourd’hui. Elle avait glissé et lui s’était empressé de l’aider à se relever. Un café proposé plus tard pour le remercier et la suite se déroulait comme dans un conte de fée.
Ils ne s’étaient pas quittés de la journée. Ils s'étaient revus le samedi d’après et depuis, elle se sentait légère et libre comme l’air ce jour-là !
Il lui avait pourtant donné rendez-vous au même endroit, à neuf heures précises pour profiter de la journée.
Elle va partir lorsque deux bras la poussent en avant… son sac tombe, la chute est brutale, le voleur court déjà.
Elle peine à se relever lorsqu’une force étrange la cloue au sol.
Il est là courant après l’intrus. Son héros revient d’un pas assuré, l’aidant à se relever.
Il lui tend son parapluie rouge et son sac :
— comme l’autre fois, plus de peur que de mal ! Tu m’offres un café au bistrot du coin ? Rouge de plaisir, elle chuchote : — oui mais j’ai surtout besoin d’un bon bain, tu te souviens…
Treize heures. Elle regardait tomber la pluie par la fenêtre, puis plus rien. Elle sort de sa baignoire.
La porte s'ouvre.
— T'es déjà rentrée, chérie ? Il me semblait que ce mois, tu travaillais comme guide toute la journée du samedi ?
— Non, finalement la visite a été annulée.
Son parapluie rouge égoutte sur le tapis de bain, son sac est là près d’elle. Aurait-elle rêvé ?
Samedi prochain, c’est sûr, elle se rendra avant neuf heures au pied de l’Arc de Triomphe. Qui sait, le conte de Noël continuera peut-être...
J'aime ce texte qui nous plonge entre rêve et réalité.
RépondreSupprimerJusqu'à la lecture de ton texte j'avoue que j'ignorais que le Père Noël aimait à se déguiser tout au long du mois de décembre.
RépondreSupprimerReste quand même à savoir s'il faisait une fixette sur les parapluies rouge-houppeland !
Coucou, merci Alain... d'ici Noël, un parapluie rouge illuminera la dame chaque samedi... des bisous.
SupprimerP.-S. L'anonyme c'est moi !
RépondreSupprimerJe vous souhaite une bonne semaine.
Bonsoir Jean-Jacques, merci de ta visite et de ton gentil commentaire. Douce soirée.
SupprimerSurréaliste à souhait
RépondreSupprimerJ’ai adoré
Plein d’images ... générées
:)
Coucou Lothar, merci de ta visite et de ton gentil commentaire. Douce soirée.
SupprimerBonsoir Emma,
RépondreSupprimerUne belle histoire et un texte qui nous tient en haleine. Bravo !
La dame au parapluie rouge verra-t-elle un heureux dénouement à son rêve ?
Peut-être le saurons-nous une prochaine fois. Ou peut-être pas :).
Bonne soirée à toi, chère amie.
Bisous fleuris,
Martine
Coucou chère Martine, merci à toi de ta visite... la dame au parapluie rouge n'a pu se rendre auprès de l'Arc de Triomphe samedi matin... le rêve s'arrête ainsi là... des bisous mon amie.
SupprimerEntre rêve et réalité !
RépondreSupprimerJe crois qu'elle a raison de vouloir aller samedi prochain au pied de l'Arc de Triomphe, on ne sait jamais ...
Tu nous rediras ...?!!! 😁
Belle soirée, bisous.
Cathy
Coucou chère CathyRose, non la dame au parapluie rouge a fini de rêver, elle est retournée travailler et bien sûr n'a pas retrouvé son sauveur d'un instant. Des bisous et merci à toi de ta visite.
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