2 oct. 2023

173e devoir de Lakevio du goût lundi 2 octobre 2023

    Proposition de monsieur le goût : Ça fait quatre ans que je vous propose à peu près chaque semaine un « Devoir de Lakevio du Goût ». Si vous n’en avez pas marre, voici le 173ème devoir. Cette toile d’Émile Friant arrive un certain nombre de devoirs et plus de deux cents semaines après le premier devoir que je vous ai proposé. En attendant lundi, je suis sûr que vous allez vous précipiter sur vos claviers, rêvant des rentrées qui étaient d’antan et du mois d’octobre pour dire à quoi vous fait penser cette peinture dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas enthousiasmante… Mais bon, vous vous direz, comme le héros de « 2001, a space Odyssey » d’Arthur C. Clarke « Bah… J’aurai bien une idée… » À lundi.
Du noir et blanc coulant au centre de cette toile d’Émile Friant… réminiscences d’un film ancien ? Sur le mur, on visualise l’opacité des deux silhouettes. On remarque les chevelures et les habits de couleur noire. L’homme fixe avec constance la femme indifférente à ses regards appuyés ! Cacherait-elle son émoi ? Leurs mains enlacées en disent long sur la légèreté et l’originalité de cette œuvre.
Passant de l’autre côté du miroir, je vois "un homme" (il s’appelle Jean), "une femme" (elle s’appelle Marie). Ils tomberont amoureux l’un de l’autre, tels les acteurs de ce film de Claude Lelouch en 1966 : « Un homme et une femme ».
Les amoureux se transposent parfaitement dans le célèbre tableau peint par Émile Friant en 1888 : la femme évite le regard de l’homme ; l’on ressent toutefois l’attirance de l’un envers l’autre.

Toi, moi, dans la clarté de l’ombre
 
Samedi 12 août 1972, quartier de Montmartre : toi, moi, amoureux transis, nos corps blottis durant huit jours, huit nuits, transportés au cœur d’un bonheur enflammé dans la magie d’une chambre d’hôtel. D'un même élan, vibrant au diapason de l’autre, nous oublions nos vies respectives -toi habitant Paris, moi Lyon-.
 
Samedi 5 août (8 jours avant) : j’assiste au mariage de ma cousine parisienne. Il suffit de croiser un jeune homme au costume noir, trois pièces, très chic ; il a suffi d’être placés à la même table, de converser sympathiquement, toi plein d'humour ; il a suffi d’une danse, de la puissance d’un regard, d’un frôlement, pour que nous soyons "foudroyés".
 
Le couturier Yves Saint Laurent a dit : « Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme, ce sont les bras de l’homme qu’elle aime… ».
 
Toi, moi dans ma robe du soir seyante et noire, lors de cette soirée inoubliable. Nous avons dansé jusqu’au bout de la nuit ; tes mains, tes bras, ta joue, ton parfum… m’envoûtaient infiniment.
 
Dans la fraîcheur de l’aube naissante, un premier baiser puis l’embrasement d’une étreinte. Le charme opérait tandis que la grâce fleurirait une multitude d’heures insouciantes et voluptueuses.
 
Dimanche 13 août 1972, gare de Lyon : le romantisme a disparu, il est si dur de nous quitter. Nos yeux brillent d’un éclat douloureux. Le train s’approche. Déchirement. Le bref enlacement et nous sommes séparés.
 
Le train roule, le quai se vide, je te cherche, tu n’es plus là.
 
Gorge serrée. Cœur brisé. Des larmes coulent sur mes joues. Temps suspendu.
 
Une main tend un mouchoir... la douceur d’un doigt essuie délicatement mon visage :
— Tu pensais vraiment que je te laisserais partir loin de moi ? Je t’aime, Marie. Tu es la femme de ma vie !
 
Quelques décennies plus tard, automne 2023 :
— Ton rire, ton humour, tes yeux rieurs… Jean, tu es l’homme de ma vie !

6 commentaires:

  1. c'est le résumé du film romantique: rencontre coup de foudre et amour éternel :-)

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  2. Coucou Adrienne, je t'avais répondu cet après-midi mais le commentaire n'est pas publié...? Merci à toi, bonne continuation et douce soirée, bisous.

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  3. Oh mais que c'est beau ! tu m'as fait pleurer et j'ai terminé ton texte avec un grand sourire !
    C'est ton histoire ?
    Bisous.

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  4. Coucou, la réalité n'est pas loin mais chut ... merci chère Praline, douce soirée, gros bisous, à bientôt.

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  5. Chère Emma
    Ta Marie et ma Jeanne se ressemblent, mais seulement en apparence... Elles sont à l'opposé l'une de l'autre mais chacune est attachante

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    1. Chère Gwen, heureuse de ta visite chez moi ; merci pour ces partages mutuels.
      Oui, ta Jeanne est à l'opposé de Marie et nous en apprécions la différence.
      Bisous du jeudi, à bientôt.

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Gratitude pour vos commentaires auxquels je répondrai avec grand plaisir...

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