11 avr. 2023

Devoir de Lakevio ce lundi 10 avril 2023

159e devoir de monsieur le Goût des autres - Proposition : J’ignorais totalement l’existence de Jean Despujols jusqu’à ce que j’apprenne qu’il avait peint en 1925 cinq fresques pour décorer un restaurant d’une rue voisine. Le sujet du devoir m’ayant tracassé jusqu’à ce matin, je suis allé chercher quelque chose qui rappelle les poissons. Je vous rappelle que Pâques ouvrait, avec l’histoire d’une résurrection, l’ère des Poissons. Or, chez moi, « poissons » est intimement lié à « Partie de pêche ».
Ce qui serait chouette, c’est que le devoir commençât par ce « Noli me tangere » qui me fait rire depuis que j’ai appris de quoi il s’agissait et plus encore depuis que j’ai fait du latin… Je dis ça parce que me revient à l’instant la « Madeleine pénitente » du Titien à qui pas un homme sensé, fût-il vêtu d’un linceul, n’aurait dit « Noli me tangere ».
Quant à finir ce devoir, il serait parfait s’il était clos par « J’aimerais être à qui le destin réserve vos secrets. » Pour les participants qui ont échappé au « Morisset et Thévenot », « Noli me tangere » signifie « Ne me touche pas » et la dernière phrase est de Mr Mallarmé dont j’aime beaucoup les poèmes. Alors, « à lundi, si le cœur vous en dit » comme se clôt une émission célèbre depuis 1958. 
 
Belle prise
 

« Ne me touche pas » pensai-je, lorsque ton regard frôla le mien, le caressa, s'y ancra et me conquit entièrement, prolongeant ma pensée par : « lequel entraîne l’autre, frétillant comme un poisson dans l'eau ? Vite ! lance-moi une bouée au large de ma complétude où mon désir domine, tant l'assaut de tes yeux me subjugue. Tomberai-je à l'eau que tes bras d'athlète m’emprisonneront délicieusement !

Aujourd'hui, muni de ton attirail de peinture, te voici comme aux Beaux-Arts, contemplatif, esquissant ta nouvelle toile au bord du lac. Tu croques l’instant présent que provoque ma pose périlleuse. Tu manies le pinceau avec dextérité, distillant chaque muscle vibrant sous ma peau dorée, insistant suggestivement sur ma tenue de bain satin bleu.

Je croise tes prunelles brillantes et, le cœur battant, je tourne la tête, imaginant tes doigts couronnant mes courbes plantureuses, pieds nus, chevelure d’or plaquée au vent… Je songe à cette chute cosmique que tu immortaliserais si je m’offrais une baignade inattendue...

Nous culbutons en arrière avec ma sœur de plongée dont la robe de soie blanche et les sandales seront trempées… Ô naïades sauvées des eaux, suspendues aux bras de leurs amoureux !

Quant à prédire la suite, représentez-vous tel « un pêcheur à la ligne » qui, après le lancer d’appât, attend patiemment sa plus belle prise de la journée ! Quant à connaître -nullement leurrée- les intentions qui vous animent, concevons que : « J’aimerais être à qui le destin réserve vos secrets. »

 

6 commentaires:

  1. La belle blonde est visiblement mordue par le pêcheur-peintre, et c'est si joliment décrit ! La poète que tu es ne lâche pas son luth !

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    1. Coucou, m'éloignant du peintre proposé, j'ai pensé uniquement à ... "ma partie de pêche..." Bisous du mercredi.

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  2. Tu as bien du mérite à admirer cette naïade aux jambes bien trop musclées pour mon goût.
    Mais tout de même, tu t'en es bien tirée parce que cette illustration de "l'Art fasciste" ne me semblait pas très inspirante.

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    1. Coucou M. le goût, malgré "les muscles saillants" des personnages et la vue de cette toile, cela m'a permis de créer "ma toile imaginaire" ... lors d'une "partie de pêche à la campagne..." Bisous.

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  3. Évidemment, sur la fresque, la partie de jambes en l'air est déjà commencée
    ;-)

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    1. Coucou Alain, en te lisant, on saisit tout de suite le jeu de mots rigolo ! Bises du mercredi, à bientôt.

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Gratitude pour vos commentaires auxquels je répondrai avec grand plaisir...

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