La magnifique demeure basque de l’écrivain,
dramaturge, poète et essayiste français Edmond Rostand
et de son épouse la poétesse Rosemonde Gérard Rostand
Monsieur
Edmond Rostand : un grand Créateur du siècle dernier
qui réalisa son rêve : construire son habitation
de style néo-basque, avec autour de celle-ci, des jardins d’une exceptionnelle
beauté, « Un petit Versailles » serti
de parterres fleuris, pure magnificence !
En 2018, l’exposition sur l’illustre auteur fête les 150 ans
de sa naissance.
En contemplant cet écrin de verdure, l’âme du
poète... s’instruit des
multiples œuvres : orangerie, esplanade, prairie, allées, pergolas, le
coin des poètes, fontaines... miroirs d’eaux féériques où se reflète un monde
unique, empreint de splendeur !
L’émerveillement perpétuel irradie le
visiteur !
Nous entrons dans ce
magnifique univers... nous posons nos pensées frivoles, se
laissant transporter par la somptuosité du lieu, unis à son intimité, sa légèreté,
sa vastitude, son lyrisme…
Les yeux, le cœur, l’être intérieur se relient à
l’indicible...
l’on
rêve en remontant le temps jusqu’aux années 1900 …
rejoignant les hôtes d’Arnaga. Nous voici poète(sse), écrivain(e), héros(oïne),
voire l’un des personnages des « Romanesques » - « Princesse
lointaine » - « Samaritaine » - « Chantecler » -
« Cyrano de Bergerac » - « l’Aiglon » ...
Nous
humons l’arôme délicat des fleurs, essences, arbres et nous voilà jardinier,
concepteur, captivés par l’instant présent… les cinq sens dialoguent avec
l’énergie et la matière, l’odorat s’affine, le nez s’allonge et tu déclames
quelques vers joyeusement, insufflé par des souffles poétiques…
L’aimé à tes côtés, ton visage s’illumine dans la clarté ou l’ombre du jour, vous admirez ce paysage idyllique, le temps n’existe plus que dans l’impermanence imaginaire de l’émotion, l’exquise grâce des mots… tandis que flamboie déjà le couchant et que le Verbe heureux continue de couler en ces magnifiques vers de « Cyrano de Bergerac » :
Cyrano
… « Ah !
non, cela, jamais !
Non, ce serait trop laid,
Si le long de ce nez une larme coulait !
Je ne laisserai pas, tant que j’en serai maître,
La divine beauté des larmes se commettre
Avec tant de laideur grossière !…
Vois-tu bien,
Les larmes, il n’est rien de plus sublime, rien,
Et je ne voudrais pas qu’excitant la risée,
Une seule, par moi, fut ridiculisée !… » [Edmond Rostand.]
Je me remémore ces alexandrins de « La Samaritaine » :
Jésus
… « Parce qu'à ta demande il se mêlait un doute.
Si vous aviez la foi, si vous l'aviez bien toute,
Vous diriez à ce mont : « Marche, énorme rocher ! »
Et le Mont Garizim se mettrait à marcher.
Hommes de peu de foi, cherchez tout seuls des vivres...
Moi je vais
lire ici, — dans d'invisibles livres. » [Edmond Rostand.]
Mon esprit se morfond dans l’indicible soir
Songeant
au lendemain qui ne pourra surseoir !
Dès l’ouverture demain, nous parcourrons les
pièces visitables de la demeure, charmés par l’exposition intérieure,
enluminée(s) par l’éclairage adapté ou l’éclat enchanteur des vibrations
transparaissant des fenêtres... conquis dès l’entrée ! nous sillonnerons le
grand hall, le salon, la bibliothèque, la salle à manger, le bureau, l’office, en
rez-de-chaussée… scrutant le superbe
escalier menant à l’étage avec ses imposantes peintures, appréciant les
différentes chambres, salles d’hydrothérapie et d’eau, le boudoir, la
garde-robe, s’arrêtant, se délectant des poèmes de Rosemonde et d’Edmond, une
invitation au recueillement, à des rêveries sans fin…
Azur au pays basque (Recueil : "Les Muses françaises")
… La lumière n’a pas un
masque,
Et la campagne dit: « Vraiment,
Il n’y a que ce pays basque
Qui soit si triste et si charmant… »
Demain la fête
d’Espelette
Vendra ses raisins andalous;
Si la montagne est violette
C’est que le vent vient d’Itxassou. … [Rosemonde Gérard Rostand.]
« À ma lampe « Musardises »
O vieille lampe, ô
vieille amie, à ta lumière
Que de bouquins je lus, que de vers j’écrivis !
Sous ton humble abat-jour que de fois tu me vis
Veiller, quand le sommeil rougissait ma paupière ! … [Edmond Rostand.]
Départ (Recueil : "L'Arc-en-ciel")
Vraiment, mon départ te
rend triste ?
Et ton front s’en est obscurci ?
Et tu me dis que rien n’existe
Lorsque je m’en vais loin d’ici ?
Vraiment, ton rêve que
j’enivre
Loin de moi veut s’anéantir ?
Vraiment, sans moi tu ne peux vivre ?…
Alors, c’est bien, je peux partir ! [Rosemonde Gérard Rostand.]
L’on te quitte Arnaga, le cœur plein de regrets
Mais les yeux étoilés par cette mappemonde ;
Nous rêverons ensemble évoquant Rosemonde
En déposant nos pas sur le fil d’autres grès.
Les photos ci-dessous expriment la grandeur du musée d’Arnaga.
Un grand Merci à la Ville de Cambo-les-Bains,
Permettant
aux visiteurs d’accéder à ce joyau !
💦💧💦
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