28 mai 2012

MATIN ENCHANTEUR - (Pantoum)


PANTOUM constitué de SIX QUATRAINS d’ALEXANDRINS (6/6). FORME-FIXE sur DEUX RIMES CROISÉES (une FÉMININE, une MASCULINE), avec un enchaînement de refrains entrelacés n'apparaissant que deux fois. Chaque quatrain débute par une rime du même genre que celle qui finit le quatrain précédent, suivant cette disposition des vers : 

A. B.C.D. – B.E.D.F. – E.G.F.H. – G.I.H. J.  –  I. K. J. L. – K.M.L.A.

M.F.M.F. – F.M.F.M. – M.F.M.F. – F.M.F.M. – M.F.M.F. – F.M.F.M.   

Le DEUXIÈME et le QUATRIÈME VERS de chacun des QUATRAINS servent de PREMIER et TROISIÈME VERS au QUATRAIN suivant ; dans le QUATRAIN FINAL, le PREMIER vers du poème est cité comme DERNIER vers. 

Dans chaque strophe, DEUX IDÉES se poursuivent parallèlement au cours du poème : la première idée dans les deux premiers vers de chaque quatrain ; la seconde dans les deux vers suivants. Une pensée conjointe ressort de la globalité du poème.

Le poème se lit de HAUT EN BAS … et de BAS EN HAUT.


Dans le jardin, l’oiseau chantonne allègrement,
A
Le chat noir se faufile à travers le grillage...
B
La grand-mère s’assoit, contemple longuement ;
C
La maison se réveille et fuse un babillage.
D


Le chat noir se faufile à travers le grillage,
B
Imprudent, le pinson picore goulûment…
E
La maison se réveille et fuse un babillage ;
D
S’égrènent les senteurs d’un doux frémissement.
F


Imprudent, le pinson picore goulûment,
E
La pie, Ô la voleuse, insuffle un persifflage...
G
S’égrènent les senteurs d’un doux frémissement ;
F
Le pain d’épices cuit, l’enfant hume un sillage.
H


La pie, Ô la voleuse, insuffle un persifflage,
G
Madame tourterelle approche élégamment...
I
Le pain d’épices cuit, l’enfant hume un sillage ;
H
La rouge confiture inonde un doigt gourmand.
J


Madame tourterelle approche élégamment,
I
Vibre une roucoulade où frémit le feuillage...
K
La rouge confiture inonde un doigt gourmand ;
J
Le grand-père sourit, range son outillage.
L


Vibre une roucoulade où frémit le feuillage,
K
Le soleil transparaît, rayonne l’ondoiement…
M
Le grand-père sourit, range son outillage ;
L
Dans le jardin, l’oiseau chantonne allègrement.
A


 Autre PANTOUM  utilisant différentes fins de rimes

    (8 quatrains en octosyllabes) :

                LES FLÈCHES DU SILENCE

1
Veillent les amours précieuses

2
Closes dans l’écrin de l’oubli.

3
Brillent deux ombres gracieuses

4
M’imprègne ton souffle embelli.




5
Closes dans l’écrin de l’oubli
(reprise du vers 2)
6
Des perles filtrent du calice.

7
M’imprègne ton souffle embelli,
(reprise du vers 4)
8
Coule un frisson, trône un délice.




9
Des perles filtrent du calice,
(reprise du vers 6)
10
Un désir tremble, enseveli.

11
Coule un frisson, trône un délice
(reprise du vers 8)
12
Baigne ma joie au creux d’un pli.




13
Un désir tremble, enseveli...
(reprise du vers 10)
14
Fusera-t-il de l’eau dormante ?

15
Baigne ma joie au creux d’un pli
(reprise du vers 12)
16
Je m’enivre dans la tourmente.




17
Fusera-t-il de l’eau dormante
(reprise du vers 14)
18
Le sceptre du soleil vainqueur ?

19
Je m’enivre dans la tourmente
(reprise du vers 16)
20
Éprise d’un soupir moqueur.




21
Le sceptre du soleil vainqueur
(reprise du vers 18)
22
Boira-t-il à ce doux naufrage ?

23
Éprise d’un soupir moqueur
(reprise du vers 20)
24
Je m’éloignerai du mirage.




25
Boira-t-il à ce doux naufrage ?
(reprise du vers 22)
26
Le ruisseau cueille un souvenir.

27
Je m’éloignerai du mirage
(reprise du vers 24)
28
Mon âme exhorte l’avenir !




29
Le ruisseau cueille un souvenir,
(reprise du vers 26)
30
Pleurez, sources silencieuses !

31
Mon âme exhorte l’avenir !
(reprise du vers 28)
32
Veillent les amours précieuses.
(reprise du vers 1)

N.B. : Le DERNIER vers rime avec le 2e vers du dernier quatrain.


L’ÉLIXIR DU TALENT - (Terza Rima)

  
Poète valeureux, rejoindras-tu l’ondine ?
La nymphe qui ruisselle est là pour te charmer
Alors qu’un puits sans fond ceint ta lèvre badine.

Érato disparaît, pourquoi donc t’alarmer ?
Son pouls bat dans le tien comme une fine mouche
Sa présence frissonne, écoute-là rimer.

Hume le vent du large ensorcelant ta bouche
Que la tendre enjôleuse a pris dans ses filets ;
Sa lèvre de cristal grise ton cœur, le touche.

La muse tend son philtre aux précieux reflets
Elle montre sa gorge et soudain te capture !
Le voile de son corps se rit des feux follets.

L’horizon fut ton maître, indicible aventure,
La grâce te combla d’un souffle printanier :
Le pinacle des mots devint ta nourriture…

Délivre l’élixir d’un talent prisonnier !

Terza Rima dédiée au poète Maurice-Alain FLOCH.

PROMENADE du CANAL aux MARAIS Jusqu'à JONAGE












LES FLEURIS DÉCINOIS

  Créations des Espaces Verts décinois 




 Vues bucoliques décinoises  


 






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