Poète valeureux, rejoindras-tu
l’ondine ?
La nymphe qui ruisselle est là
pour te charmerAlors qu’un puits sans fond ceint ta lèvre badine.
Érato disparaît, pourquoi
donc t’alarmer ?
Son pouls bat dans le tien
comme une fine moucheSa présence frissonne, écoute-là rimer.
Hume le vent du large
ensorcelant ta bouche
Que la tendre enjôleuse a pris
dans ses filets ;Sa lèvre de cristal grise ton cœur, le touche.
La
muse tend son philtre aux précieux
reflets
Elle montre sa gorge et
soudain te capture !Le voile de son corps se rit des feux follets.
L’horizon fut ton maître,
indicible aventure,
La grâce te combla d’un
souffle printanier :Le pinacle des mots devint ta nourriture…
Délivre l’élixir d’un talent
prisonnier !
Terza Rima dédiée au poète Maurice-Alain FLOCH.