Les racines jumelles d’une même sculpture
~ Aux artistes-poètes : Véronique et Régis ~
D’une robe vernie insufflant ses lumières,
la peau de l’œuvre d’art scintille sous mes yeux ;
Cette sculpture en bois devient relief soyeux
que des mains de velours façonnent, coutumières.
Ses bras entremêlés suivent le mouvement
de ce fol entrelacs rythmé de pétulance ;
L’arabesque frémit dans l’éclat d’un silence
capturant un murmure insufflé tendrement.
Tels des amants muets, ceints d’une même haleine,
les courbes de l’écrin gravent l’éternité ;
Au cœur du labyrinthe, éclot l’affinité
lorsque du souvenir fond une cantilène.
L’écho d’amour jaillit des cris silencieux
de la matière intime, empreinte symbolique ;
La mémoire figée erre, mélancolique,
chaque strate respire, instant délicieux.
La volute suivante inspire un dialogue,
l’artiste étreint la muse, ils ne feront plus qu’un ;
Une source vivante auréole chacun
comme une seule flamme illustre l’épilogue.
Clin d'œil à l'amie ABC du Jardin de mots : "L'invisible"