Proposition de M. le goût des autres : Le temps est à l’été précoce, autant que le fut le printemps. Pas seulement dans le sud du pays. Ici aussi, et si j’en crois cette toile de Suzanne Valadon, il s’est aussi installé dès 1928 sur la rue Cortot, charmante rue de Montmartre dont je suis sûr que Delia la connaît et qu’elle y a sûrement traîné un après-midi de printemps. Mais vous, vos printemps et vos jardins, que vous inspirent-ils ? J’espère que nous nous lirons les uns les autres, lundi.
Année 1920, rue Cortot, Paris. Ce jour-là, elle contemplait le délicieux Éden transparaissant derrière la véranda de l’atelier. La nature resplendissait en ce printemps fleuri de mille scintillements d’or, d’argent et de jade. Elle aimait cette toile ciselant le subtil contraste entre la Création et la Basilique du Sacré-Cœur, dans ce quartier de la Butte-Montmartre où elle vivait depuis l’enfance.
Avril 2023, musée de Montmartre, Paris. Je découvre parmi les toiles exposées, celles de Suzanne Valadon puis m’arrête devant "Le Jardin de la rue Cortot". Je perçois la Liberté d’être de Suzanne, sa Joie de graver l’instant présent. Tête levée, le firmament, clignement d’yeux. Regard tourné vers la basilique s’offrant au Ciel ! En franchir le parvis, oser entrer dans l’inexprimable lumière.
Avril 2023, musée de Montmartre, Paris. Je découvre parmi les toiles exposées, celles de Suzanne Valadon puis m’arrête devant "Le Jardin de la rue Cortot". Je perçois la Liberté d’être de Suzanne, sa Joie de graver l’instant présent. Tête levée, le firmament, clignement d’yeux. Regard tourné vers la basilique s’offrant au Ciel ! En franchir le parvis, oser entrer dans l’inexprimable lumière.
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Avril 2023. Maison de quartier à Bron, banlieue lyonnaise. Bonheur d’assister au concert du "Café d’ABC".
19 juin 2023, même lieu. Je franchis le seuil de la maison de quartier, à fleur du parc des Essarts où je flâne, admire les arbres et la pépinière, entends, savoure leur force et la beauté de l’unité partagée.
Salle comble où se déroule le spectacle gratuit du Café d’ABC. De belles histoires et magnifiques chansons françaises d’hier et d’aujourd’hui -savamment renouvelées- seront interprétées avec drôlerie et poésie par la troupe* enjouée.
Au fil de la première partie, les "bravo, merci, hourra" fusent ! L’assemblée chante et rit avec les artistes, c’est la fête !
La belle aboyeuse Janine présente en récits et joyeux jeux de mots les chanteurs-poètes-danseurs-musiciens. Jeff s’avance en parfait baladin, costume noir, cheveux longs gris perle, noués en catogan, chemise blanche ; il en impose tant par la stature que par sa voix. Les premiers couplets jaillissent.
Elle remonte le temps lorsque la complainte de la serveuse automate s’élève : — Je n’ai pas envie d’faire comme tout l’monde ; Qu’est-ce que je vais faire de ma vie ? J’ai juste envie d’être bien ; Ma vie ne me ressemble pas. O mes sens, sens dessus dessous" ! Me voilà emprisonnée dans l’éphémérité des mots inutiles, stupides : — Cela fait si longtemps que je suis là ; Mais si à cet instant, très doucement, je sens ta main se poser sur la mienne.
Ô Suzanne ! Étoile succédant au soleil ! ton pinceau, ta délicatesse distillent en moi quelques portraits et scènes de vie, romances et bouquets couronnant l’atmosphère. Ma pensée se dénude -telle toi- modèle gracieux pour tes admirateurs ! Nous avons vécu, chacune, des passions, des rêves, harmonieusement.
La belle aboyeuse Janine présente en récits et joyeux jeux de mots les chanteurs-poètes-danseurs-musiciens. Jeff s’avance en parfait baladin, costume noir, cheveux longs gris perle, noués en catogan, chemise blanche ; il en impose tant par la stature que par sa voix. Les premiers couplets jaillissent.
Elle remonte le temps lorsque la complainte de la serveuse automate s’élève : — Je n’ai pas envie d’faire comme tout l’monde ; Qu’est-ce que je vais faire de ma vie ? J’ai juste envie d’être bien ; Ma vie ne me ressemble pas. O mes sens, sens dessus dessous" ! Me voilà emprisonnée dans l’éphémérité des mots inutiles, stupides : — Cela fait si longtemps que je suis là ; Mais si à cet instant, très doucement, je sens ta main se poser sur la mienne.
Ô Suzanne ! Étoile succédant au soleil ! ton pinceau, ta délicatesse distillent en moi quelques portraits et scènes de vie, romances et bouquets couronnant l’atmosphère. Ma pensée se dénude -telle toi- modèle gracieux pour tes admirateurs ! Nous avons vécu, chacune, des passions, des rêves, harmonieusement.
Ô groupe aimé ! m’éperdre et me perdre dans chaque regard, geste, parole, musique, un pur enchantement entre vous et nous. Je m’unis à vos sonorités. Votre émotion touche mon cœur heureux.
Qui a dit que le temps pleurait ? Juin nous ouvre ses bras avec un charme réinventé : — Sans ce mortel ennui… quand l’artiste vient et me tient !
Qui a dit que le temps pleurait ? Juin nous ouvre ses bras avec un charme réinventé : — Sans ce mortel ennui… quand l’artiste vient et me tient !
Entracte.
Seconde partie tout aussi flamboyante... que l’âme des peintres-poètes continuera de croquer suavement...
* La troupe est constituée de Janine, Jeff, Vincent, Dédée, Chantal, Marie-Jo, Alexandra dans l’attente du prochain concert (que Béatrice -absente aujourd’hui- devrait rejoindre).
Tu sais que "Longtemps, longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu... Leurs chansons courent encore dans les rues."
RépondreSupprimerEt tu le dis si bien...
Merci à toi de ta visite ... le merveilleux avec ce groupe, c'est qu'ils sont les seuls à faire cela, mélanger la poésie au chant, à la musique, aux jeux de mots... rare ! nous avons eu droit à Cloclo et ses deux Clo-dettes ! Génial ! Cela m'a permis de revisiter la chanson française et les poètes-chanteurs qui nous émeuvent toujours autant ! Bises.
Supprimeroriginal!
RépondreSupprimerComme précédemment, merci de ta visite chère Adrienne, bisous.
SupprimerSupers instants et quelle ambiance ! j'aurais été là, j'aurais chanté à tue-tête !
RépondreSupprimerBisous Emma
Coucou chère Praline, merci beaucoup de ta visite et de ton commentaire chantant, douce soirée, bisous.
SupprimerDe Paris 1920 à 2023, de Montmartre à Bron,… l'audace des voyages dans le temps et l'espace par l'écriture !
RépondreSupprimerComme dit Adrienne : original !
Bonsoir cher Alain, merci beaucoup de ta visite, bonne soirée, bises amicales.
SupprimerA les voir, on sent déjà qu'ils n'engendrent pas la mélancolie ! Et si en plus ils chantent ! Le pied quoi, comme on disait dans ma jeunesse.
RépondreSupprimerCoucou chère Gwen, ce fut une très belle après-midi chantante et poétique ! merci de ta visite et bon retour parmi nous, j'imagine ta joie pendant ce beau voyage ! bisous.
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