Nos amis de « l'Espace Pandora vénissian » nous ont offert de lire un magnifique texte du poète italien "Cesare Pavese" qui parle de son cousin dans son poème :
« Les mers du Sud » – Monti – dont voici les premiers vers :
Nous marchons un soir sur le flanc d’une colline,
en silence. Dans l’ombre du crépuscule tardif
mon cousin est un géant vêtu de blanc,
Qui s’avance paisible, le visage bronzé,
Taciturne. Notre vertu est de nous taire.
… … …
C’est ainsi que se ravivent de mélancoliques réminiscences… la pensée remonte le temps, faisant renaître les souvenirs et nos chers cousins d’Italie.
Nous marchons un soir sur le flanc d’une colline,
en silence. Dans l’ombre du crépuscule tardif
mon cousin est un géant vêtu de blanc,
Qui s’avance paisible, le visage bronzé,
Taciturne. Notre vertu est de nous taire.
… … …
C’est ainsi que se ravivent de mélancoliques réminiscences… la pensée remonte le temps, faisant renaître les souvenirs et nos chers cousins d’Italie.
Les bois de Mesnil
Évocation
À Lyon, il fait froid
Tout est blanc ce matin
Dans notre cœur attristé
Stupeur tristesse douleur
Notre cher cousin d’Italie n’est plus
Émotion
Chagrin
Les mots
Inutiles
Paysage gris
Gelée froidure
Foudroiement
Malheur
Ta forêt tant aimée
Tu coupais du bois
L’arbre fut le plus fort
Le chien hurle à la mort
Les fuites du silence
Souffle fatal
Destin cruel
Finitude
Au seuil du chagrin
Qui sommes-nous ? Que sommes-nous pour
ne pas perdre à l’esprit qu’ici-bas la vie n’est que passagère. C’est ainsi que
face à la perte des êtres chers, nous sortons de ce cœur vulnérable tourné vers
l’espérance.
Qui peut savoir ? Qui peut dire si
demain nous accueillera ? Quelle exigence pour le commun des mortels.
Quelle blessure au fond de l’âme peut nous ouvrir sur la vérité de la vie et de
la mort quand la route d’un être aimé s’arrête ?
Dieu porte nos pas et nous recevons
l’amour du prochain… par des larmes sur ta joue, une pensée, un geste, un mot
de réconfort, la tendresse de ton sourire. Un ange de bonté passe, il éclaire
ce jour.
Qui étais-tu ? Un grand
Monsieur ! Grand par le cœur et la générosité !
Nous pleurons ton départ cher cousin, exprimant notre émotion, notre affection, ce bonheur de t’avoir connu. Celui de t’avoir revu l’été
dernier. Les
merveilleux souvenirs passés en ta compagnie sont à jamais gravés en nous.
Tu nous emmenais dans les bois que tu
aimais tant, conduisant prudemment sur les
sentiers caillouteux et abrupts. Quand nous frôlions les précipices, à chaque
cri de frayeur s’échappant de ma gorge, tu souriais et te montrais rassurant.
Nos éclats de rire résonnaient dans la nature enchanteresse, ton chien nous montrait
la voie.
Tu nous as emmenés pour la première
fois jusqu’à la chapelle. Puis, nous t’avons accompagné dans ta maison des bois
où rayonnaient de magnifiques hortensias roses et bleus. L’eau de source
coulait harmonieusement près du bois coupé fleurant bon la verdure.
Tu nous faisais découvrir ces lieux de
cueillette des plus beaux champignons que nous n’ayons jamais vus ni dégustés !
Nous sommes montés au village abandonné
qui semblait renaître après des années de solitude… l’une des chaumières était
en cours de restauration…
Les hortensias du jardin sont en deuil
ce matin. Ils ont gelé cette nuit. Tu reposes maintenant dans la lumière et la
grâce du Très Haut. J’entends chanter ton cœur quand pleurent les nôtres...
Dépouillement de l'âme, chagrin... Cousin, brille à
jamais ta chère présence !
Octobre 2005 - Piémont (Italie)
Élégie
d’octobre
La forêt blanche est rouge de douleur
tandis que homme allongé va mourir ;
L’air glacial pleure des flocons noirs
scellant son souffle en l’heure gémissante ;
Le destin frappe un bonheur sans histoire
étreignant l’ombre où se meurt l'existence ;
Ton corps se brise acceptant l’implacable
l’arbre fendu succombe à tes côtés ;
Tu vois le Ciel venir à ta rencontre
puis ses lueurs recouvrir ton linceul ;
Ton doux visage accueille le repos
lorsque ton chien hurle et fuit le malheur.
Quelque frisson en lisant ce texte et l'élégie ...
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