145e devoir de « Lakevio du Goût », lundi 5 décembre 2022 - Proposition : J’aime la façon dont Mark Keller use pour nous faire comprendre que les choses ne se passent pas toujours comme prévu… Mais vous ? Que pensez-vous qu’il nous dise là ? On en saura peut-être plus lundi. Du moins je l’espère…
Lien vers le tableau de monsieur Mark Keller, proposé par Monsieur le goût des autres :
Les métamorphoses de l’absence
Je relis ta dernière lettre que je conserve dans l’étui de ma guitare, depuis ton départ. Yeux clos, tête baissée, je me répète chaque couplet de cette chanson que tu avais créée pour moi, tels des vers sublimes de poésie que tu composais régulièrement pour moi…
Dans cette salle d’hôtel-restaurant où nous nous rejoignions chaque week-end, je lève les yeux, ébloui par une lueur illuminant la table ; je sens les effluves délicats de ton parfum et miracle « tu es là » face à moi, buvant ton café crème… je te parle mais tu ne réponds pas [ta place habituelle reste désespérément vide].
Dehors, des mouettes pleurent sur l’onde azurée de l’océan, je pleure avec elles…
Derrière la vitre embuée de ma nostalgie, se dessine la silhouette aimée … naguère, tu aimais sortir avant moi, me laissant le temps de composer l’air d’une nouvelle ritournelle qui bercerait notre amour.
J'ai reposé ma guitare, les notes de musique restent suspendues dans l’éther de ce jour bleu, notre mélodie souffre d’être plongée dans le gouffre de l’absence, le manque de toi rejaillit, brisant mon cœur.
Je me souviens de notre dernier samedi passé ici ; « tu buvais ton café, perdue dans tes pensées », une larme coulait sur ta joue, instillant une perle au centre de la tasse que tu tenais gracieusement ; je te parlais du prochain week-end, de cette fête avec les copains… et tu m’annonçais d’une voix grave, enrouée :
— Jake, je pars demain et ne serai pas là samedi prochain ; tu te souviens du rendez-vous dont je t’avais parlé… c’est important pour moi ; je dois m’y rendre seule !
Les mois ont passé, mes larmes ont fondu sur la moindre flaque alentour…
Je gratte toujours le même air sur les cordes de ma guitare…
Sans ta présence je suis foutu Christina, tout va de travers !
Les copains m’attendent dehors, mais je ne suis pas pressé, la solitude est devenue ma compagne…
La porte du restaurant s’ouvre, un homme entre ; je contemple ses cheveux châtain-roux coupés en brosse et remarque sa barbe naissante ; il porte un jeans et des santiags noirs ; son regard lumineux me fixe, Ô j’ai le cœur qui bat ! Il s’avance et me salue :
— Salut Jake, les potes n’en finissaient pas de parloter, je crois bien qu’ils m’ont reconnue !
— Ô c’est toi ? C’est bien toi Christi mon amour ?
— Oui Jake, c’est bien moi ! je n’en pouvais plus de cette éternité m’arrachant à toi ! j’ai cru devenir fou ! l’intervention est un succès !
— Christian chéri, montons vite ! Notre chambre nous attend !
Une main sur ton épaule, l’autre tenant ma guitare, nous entonnons joyeusement notre chanson, à fleur de joie, à fleur d’accords, à fleur d'amour, et l’on rit, et l’on chante et l’on s’aime !
Lien vers le tableau de monsieur Mark Keller, proposé par Monsieur le goût des autres :
Les métamorphoses de l’absence
Je relis ta dernière lettre que je conserve dans l’étui de ma guitare, depuis ton départ. Yeux clos, tête baissée, je me répète chaque couplet de cette chanson que tu avais créée pour moi, tels des vers sublimes de poésie que tu composais régulièrement pour moi…
Dans cette salle d’hôtel-restaurant où nous nous rejoignions chaque week-end, je lève les yeux, ébloui par une lueur illuminant la table ; je sens les effluves délicats de ton parfum et miracle « tu es là » face à moi, buvant ton café crème… je te parle mais tu ne réponds pas [ta place habituelle reste désespérément vide].
Dehors, des mouettes pleurent sur l’onde azurée de l’océan, je pleure avec elles…
Derrière la vitre embuée de ma nostalgie, se dessine la silhouette aimée … naguère, tu aimais sortir avant moi, me laissant le temps de composer l’air d’une nouvelle ritournelle qui bercerait notre amour.
J'ai reposé ma guitare, les notes de musique restent suspendues dans l’éther de ce jour bleu, notre mélodie souffre d’être plongée dans le gouffre de l’absence, le manque de toi rejaillit, brisant mon cœur.
Je me souviens de notre dernier samedi passé ici ; « tu buvais ton café, perdue dans tes pensées », une larme coulait sur ta joue, instillant une perle au centre de la tasse que tu tenais gracieusement ; je te parlais du prochain week-end, de cette fête avec les copains… et tu m’annonçais d’une voix grave, enrouée :
— Jake, je pars demain et ne serai pas là samedi prochain ; tu te souviens du rendez-vous dont je t’avais parlé… c’est important pour moi ; je dois m’y rendre seule !
Les mois ont passé, mes larmes ont fondu sur la moindre flaque alentour…
Je gratte toujours le même air sur les cordes de ma guitare…
Sans ta présence je suis foutu Christina, tout va de travers !
Les copains m’attendent dehors, mais je ne suis pas pressé, la solitude est devenue ma compagne…
La porte du restaurant s’ouvre, un homme entre ; je contemple ses cheveux châtain-roux coupés en brosse et remarque sa barbe naissante ; il porte un jeans et des santiags noirs ; son regard lumineux me fixe, Ô j’ai le cœur qui bat ! Il s’avance et me salue :
— Salut Jake, les potes n’en finissaient pas de parloter, je crois bien qu’ils m’ont reconnue !
— Ô c’est toi ? C’est bien toi Christi mon amour ?
— Oui Jake, c’est bien moi ! je n’en pouvais plus de cette éternité m’arrachant à toi ! j’ai cru devenir fou ! l’intervention est un succès !
— Christian chéri, montons vite ! Notre chambre nous attend !
Une main sur ton épaule, l’autre tenant ma guitare, nous entonnons joyeusement notre chanson, à fleur de joie, à fleur d’accords, à fleur d'amour, et l’on rit, et l’on chante et l’on s’aime !
Voilà une idée bien originale pour traiter la consigne
RépondreSupprimeret en plus c'est très bien écrit !
(J'observe que l'accès à ce blog est très long…)
Bonjour Alain, désolée pour le retard mis à publier votre gentil commentaire, le blog est effectivement long à s'ouvrir ... ? j'ai supprimé le second commentaire identique au premier, vous remerciant de votre bienveillance, je participe depuis récemment au "devoir du lundi de Monsieur le Goût des autres", essayant ce type d'écriture...
SupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerJe me promène sur ton blog et suis surprise de ne pas y retrouver le commentaire que je pensais avoir écrit. Une chute inattendue qui m'avait bien plu !
RépondreSupprimerMalheureusement ce blog semble en effet difficile d'accès !
SupprimerCher Alain, au risque de "maugréer" face à l'accès parfois long de mon adresse blogspot, je positive, ayant finalement tout mon temps face à sa... relative lenteur ! à la même époque, je l'avais signalé à mon opérateur qui a répondu que tout allait bien, malgré la fibre censée offrir un accès immédiat... j'ai renoncé à comprendre les aléas des réseaux !
SupprimerChère Marie-France, je ne m'en prenais pas à toi personnellement bien évidemment, tu l'auras compris. Mais c'est un peu pénible ces blogs qui fonctionnent de plus en plus mal. (CanalBlog c'est parfois bien pire). J'y vois une volonté des hébergeurs qui préfèrent miser sur les « rézossocios » et donc négligent la maintenance des blogs. Et comme tu le dis avec la fibre tout cela est censé gagner en performance ! De qui se moque-t-on….
SupprimerBien amicalement
Coucou Alain, j'avais bien sûr compris ; comme toi et sans doute une majorité d'internautes, nous subissons quelque retard à l'ouverture des blogs ; je rencontre le même phénomène sur celui de Canalblog ! Bien à toi, au bonheur de se relire bientôt, douce soirée !
SupprimerChère Gwen, le seul commentaire supprimé était celui d'Alain car reçu le même en deux exemplaires, c'est pourquoi j'ai modifié le système... désolée s'il s'est perdu dans les cheminements des réseaux...
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