Flânerie, Décines, décembre 2012.
L'espace enivrait l'élan de mes
yeux,
Le soleil se cachait dans l'éther
cotonneux…
S’appropriant mon ombre, il
escortait mes pas ;
Le Corbeau patriarche, en ce
matin d’automne,
Sur un fil, haut perché,
protégeait d’un œil noir
Ses petits... affamés.
Il tint auprès des siens, ces
propos détestables :
—
Guignez la Demoiselle en sa robe de Noces,
Altière,
elle folâtre, on lui semble Étrangers !
Voit-elle
notre Équipe avec son Savoir-faire ?
Rejoignons
la mignonne, il ne faut point attendre,
Subtilisons
ces grains qu’elle retient du bec !
La coquette chantait et sa gorge
rieuse
Frémissait de plaisir sur les
sillons fertiles…
Voyant
cette cohorte, un doux cœur frissonna ;
Voilà
que l’amoureux, vaillamment, les surprit !
Lorsque
chuta du bec l’Unique nourriture
Tous
les coquins gloutons, croassèrent joyeux,
Croquant
de l’insipide au bouquet défleuri !
Le couple parada d’un bref
froissement d’ailes,
D’un soyeux roucoulis, s’enfuit
au champ voisin.
Lequel
fut plus malin ? Le grand ? Le plus petit ?
Le
plus intelligent sauva sa tourterelle.
En vis-à-vis flatteur, l’astre me
poursuivait,
Ensorcelant ma vue, il éclairait
le ciel !
L’air pur de la campagne enjôlait
mes narines,
J’oubliais la fumée à fleur de
cheminée
Ces brumes du matin revêtant la
nature,
Je longeais le sentier avec
légèreté
Pensant à vous, mon être jubilait
!