L’afflux de mots
coule dans la nuit blanche,
Ton sommeil
avisé sort de son lit douillet,
Qu’y a-t-il dans
le chapeau de l’insomnie ?
La coulée
automnale a besoin d’une lampe,
L’enchanteur,
malin, te guide vers l’aurore !
La lune brille
en songes langoureux,
L’avenue est
déserte et glacée
La brume trotte
sur les toits ;
Unie au
cadencement des secondes
Tu saisis le
flambeau du temps.
Tu presses la
table de l’énergie divine,
Ton esprit s’emplit
d’un souffle vital ;
La fraîcheur
étreint ta nudité,
Rejoins le
moelleux de tes draps
Où la chaleur
d’un corps t’attend.
L’amant
sera-t-il ce feuillet
Inondant le sel de
tes rêves ?
La porte
tressaille de ce va-et-vient,
Le parquet suit
tes pas légers,
Trouveras-tu le
chemin du repos ?
Ta nuque souffre
d’un baiser,
Un doigt de
velours franchit ta lèvre,
Le désir sertit
l’onde jaillissante
Ouvrant un
passage aux délices
Du canal de
l’écriture.
Marie-France Moriaux